Grâce à l'eau, ces villes vivent les saisons différemment

Les océans peuvent retarder l’arrivée des saisons dans certaines villes. Comment est-ce possible ?


Certaines villes du Canada vivent des hivers moins rigoureux ou des étés plus frais que leurs voisines de quelques kilomètres seulement en raison de deux joueurs clés : les vents et la capacité calorifique de l’eau.

L’eau prend plus de temps que les terres à se refroidir ou se réchauffer. Alors, en été, les océans emmagasinent l’énergie apportée par le Soleil. Une fois en saison hivernale, l’atmosphère au-dessus de l’étendue d’eau est donc plus chaude que sur la terre ferme. À l’inverse, à l’approche de la saison estivale, l’air est plus froid au-dessus de l’océan.

Les vents dominants, un moyen de transport efficace !

C’est là où les vents dominants entrent en jeu.

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En effet, ceux-ci soufflent généralement d'ouest en est au Canada. Ce sont eux qui parviennent à pousser l'air des océans jusque sur les terres. Du moins, c'est ce qui survient chez les villes côtières de la Colombie-Britannique, comme sa capitale ou Vancouver. À l'est du pays, les villes côtières des Maritimes, comme Halifax, vivent nettement moins les conséquences de ce phénomène. Leur position géographique fait en sorte que les vents dominants poussent plutôt l'air des terres sur ces villes plutôt que l'air des océans.

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En comparant les températures moyennes par mois de Vancouver à Halifax, on peut très bien observer les différents effets de l'océan sur le climat de ces villes côtières. L'hiver est la saison où le phénomène est davantage marqué. Si le mercure affiche environ -6 °C en moyenne en janvier à Halifax, cette marque monte à 4 °C à Vancouver, notamment en raison de l'air chaud de l'océan apporté sur la terre ferme. Cela dit, il ne faut tout de même pas ignorer le climat qui est quelque peu différent entre la côte ouest et est. Les masses d'air qui affectent ces villes ne sont pas les mêmes.

Le Québec est-il épargné ?

Au Québec, aucune ville ne se trouve directement sur la côte d'un océan. Elles sont plutôt aux abords du golfe du Saint-Laurent. Les eaux chaudes de l'Atlantique peinent à se frayer un chemin jusque dans le fleuve ou dans le golfe, ce qui fait que la température de ces plans d'eau est toujours plus froide. C'est pourquoi la capacité calorifique de l'eau ainsi que les vents influencent le climat de certaines villes de la Côte-Nord, dont Sept-Îles. Par contre, cette fois-ci, ce sont plutôt les vents de surface qui jouent un rôle clé.

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Lorsqu'ils soufflent du nord, il va de soi que le mercure ne grimpe pas puisque l'air artique est amenée sur la ville. Quand les vents proviennent du sud, ils apportent généralement de la douceur. Par contre, avant d'atteindre Sept-Îles, ils doivent traverser les eaux froides du fleuve Saint-Laurent. Le mercure peine donc à augmenter. ce qui fait qu'importe la saison, un manque de douceur est vécu par les Septiliennes et Septiliens.

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Le graphique ci-dessus démontre ce phénomène en comparant les températures mensuelles moyennes de Halifax et Sept-Îles, deux villes géographiquement près, mais climatologiquement différentes. Un flagrant manque de douceur est perçu en été alors que les hivers sont beaucoup plus rigoureux sur la Côte-Nord qu'en Nouvelle-Écosse.


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