Ils brillent par leur absence, mais plus pour longtemps…
Nous entrons sous peu dans la période la plus active de la saison des ouragans du bassin atlantique.
À peu près au même moment l’an dernier, Henri, le huitième système du bassin atlantique naissait, alors que sa prédécesseure, Grace, s’affaiblissait en redevenant une tempête tropicale. Environ deux semaines plus tard, la tempête tropicale Ida s'est formée. Celle-ci s’est intensifiée rapidement et a été le premier ouragan majeur de 2021.
En comparaison avec l’année passé, notre présente saison des ouragans peut sembler un peu léthargique et pourtant…
Une chronologie dans les normales
Au cours des sept dernières années, la première tempête tropicale du bassin atlantique s’est manifestée avant le début officiel de la saison, soit le 1er juin. Ces arrivées hâtives ont contribué à donner l’impression d’un été peu productif en matière d’ouragans jusqu’à présent.
Mais en réalité, le premier système de 2022, Alex, est arrivé seulement quelques jours après la date officielle, c’est-à-dire le 5 juin. Par la suite, Bonnie s’est formée le 1er juillet et Colin a suivi le 2 juillet.
Un regain à prévoir
Depuis, c’est le silence radio dans le bassin atlantique. D’ailleurs, selon Philip Klotzbach, météorologue spécialisé dans les prévisions saisonnières des ouragans dans le bassin atlantique à l'université d'État au Colorado, la dernière fois que l’Atlantique n’a connu aucune activité de tempête nommée entre le 3 juillet et le 16 août, c’était en 1999.
La situation n’est pas pour autant anormale. En moyenne, la quatrième tempête nommée fait son apparition le 15 août tandis que le premier ouragan se manifeste le 11 août. Il faut habituellement attendre au 1er septembre pour voir se former un ouragan majeur, soit de catégorie 3 ou plus.
Rien n’est encore joué…
En résumé, même si la situation actuelle donne l’impression d’une saison amorphe, nous sommes dans les temps. La période la plus active pour les ouragans se déroule entre la mi-août et la mi-octobre. La température des eaux dans le bassin atlantique équatorial est alors à son plus chaud et les vents sont un peu plus calmes, en raison du contraste moindre entre les masses d’air.
Ceci fait en sorte qu’il y a moins de cisaillement, une composante qui nuit à la formation de tempêtes tropicales. Ainsi, bien que les cinq prochains jours s’annoncent tranquilles, il pourrait bien s’agir du calme avant la tempête…