La deuxième moitié de l’été pourrait être la meilleure
En météorologie, l’été est commencé depuis le 1er juin. Alors qu’on s'approche doucement de la fin de la première moitié de la saison, estimée au 15 juillet, un bilan s’impose. Le reste de l’été saura-t-il effacer ce mauvais départ?
Un mauvais départ
Cette année, entre les risques d’orages, la pluie et la grisaille, la saison la plus chaude commence avec du plomb dans l’aile.
Le début d’été s’inscrit souvent dans la continuité des semaines précédentes. « Souvent la configuration atmosphérique du début de l’été garde des séquelles du printemps qui s’achève. Dans certains cas, ce pli peut laisser des traces plus ou moins profondes qui resteront présentes au moins en partie pour le reste de la saison », précise Réjean Ouimet, météorologue.
Qu’en est-il des températures?
Depuis 1942, Montréal a connu 45 débuts d’été décevants sur le plan des températures. On remarque que du 16 juillet à la fin août, la température est de 1,3 degré plus chaude qu'en première partie de saison. « Au fil du temps, il n’est arrivé que 12 fois où il y a eu amélioration au cours de la deuxième moitié de l'été sur le plan de la chaleur, soit une fois sur quatre, ce qui nous offre une occasion de rattrapage ». Par contre, 19 fois sur 45, la deuxième moitié était pire en matière d’anomalies de température.
Même son de cloche du côté de Saguenay. Toutefois, une tendance intéressante se dessine au fil des décennies. La fréquence où la deuxième partie de l’été est pire que la première diminue alors qu’on se rapproche des années récentes. « Si le phénomène se produisait 4 à 5 fois par décennie dans les années 1950 à 1980, le scénario est plus rare dans les décennies d’après, soit 1 à 2 fois en moyenne. »
Et pour la pluie?
De retour à Montréal, on enregistre 37 premières moitiés de saison à l’eau depuis 1942. Sur ces 37 débuts d’été arrosés, 30 ont vu une amélioration à partir du 15 juillet, ce qui est plutôt une bonne nouvelle.
Parmi, les sept cas où les précipitations ont été plus importantes en deuxième partie d'été, on retrouve les années 1972, 1986 et 2011 qui ont été particulièrement mouillées.
Finalement, « réussir son début d’été nous donne la meilleure garantie d’avoir une saison à la hauteur », conclut Réjean Ouimet, mais l’espoir reste permis.
Avec la collaboration de Réjean Ouimet, présentateur et expert météo.