La fumée des feux de camp analysée à la loupe
Pour déceler la quantité de particules fines relâchées dans l’air par les feux de camp, la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) installe des capteurs dans certains de ses parcs. Le projet pilote vise à mieux informer les campeurs les plus vulnérables à la fumée.
À l’aide des capteurs, la Sépaq sera notamment en mesure de déterminer les moments de l’année et les zones où la fumée est plus abondante et potentiellement incommodante pour certaines personnes.
« On va s’en servir pour mieux informer les gens qui ont une condition cardiaque ou pulmonaire des circonstances les plus propices à ce qu’ils soient exposés à davantage de particules fines », affirme Simon Boivin, porte-parole de la Sépaq.
L’achalandage, la topographie, le couvert forestier, l'humidité et les vents dominants de chaque secteur ciblé seront pris en compte dans la collecte de données.
Pas question d’interdire les feux de camp
La Sépaq souligne que l’objectif n’est pas d’éliminer les feux de camp, mais bien d’outiller les personnes les plus incommodées par la fumée afin qu’elles puissent mieux planifier l’endroit et le moment de leurs vacances en camping.
Le feu de camp est une activité ancrée au cœur de la tradition du camping. Les gens aiment se rassembler autour du feu, faire des guimauves et chanter des chansons. Il est hors de question d’interdire la pratique. Pas du tout!
Simon Boivin, porte-parole de la Sépaq
Il est encore trop tôt pour déterminer si de nouvelles consignes concernant les feux de camp seront prochainement mises en place sur les terrains de camping, selon la Sépaq.
« On va nécessairement analyser des moyens qui pourraient peut-être améliorer la situation, mais à l’heure actuelle, tant qu’on n’a pas tous les outils en main pour bien se pencher sur le phénomène, c’est difficile de s’avancer sur ce qui pourrait être fait ou pas fait », souligne M. Boivin.
Les capteurs, qui ont fait leur début l’an dernier à Mont-Tremblant, seront installés dans les aires de camping de certains parcs nationaux pour une période de deux semaines, dès la mi-juin.