La recette des aperçus saisonniers
Il est souvent facile de faire une confusion entre la météorologie et le climat. Bien que ces deux domaines soient complémentaires, ils sont toutefois très distincts. Par exemple, lorsqu'il s'agit de faire des prévisions à long terme, ce sont des facteurs climatiques qui sont analysés.
Contrairement aux prévisions à court terme qui analysent les comportements actuels de l'atmosphère (les températures, le vent, les précipitations), les prévisions à long terme s'appuient sur des tendances atmosphériques issues, notamment, des comportements océaniques.
Les facteurs météorologiques peuvent changer du tout au tout en très peu de temps : André Monette, chef du service météorologique à MétéoMédia, explique que la météo peut être imprévisible « à cause des facteurs pas toujours parfaitement gérés par les modèles numériques ».
Au contraire, le climat (et donc les saisons) est un domaine beaucoup plus large qui utilise le « chaos » des prévisions météorologiques pour en faire ressortir des tendances sur plusieurs années ou plusieurs décennies.
Selon Réjean Ouimet, expert météorologue à MétéoMédia, les températures des océans présentent un très grand intérêt puisque ce sont des « phénomènes de basses fréquences » qui jouent un rôle prépondérant dans le climat de nos latitudes. « Le phénomène El Niño / La Niña, par exemple, est vraiment pertinent dans nos analyses et selon les données du centre de prévisions des États-Unis : lors de ces phénomènes, les aperçus saisonniers seraient 60 % plus efficaces ».
En analysant toutes ces tendances (océaniques et atmosphériques), les météorologues peuvent sortir des aperçus saisonniers du point de vue des températures, mais aussi de celui des précipitations. Dans les deux cas, leurs résultats se classent dans trois catégories : « dans les normales » ; « au-dessus des normales » ; « sous les normales ».
« On a beaucoup plus de succès dans les aperçus de températures, car les précipitations peuvent être très localisées : énormément de pluie peut tomber à Montréal, mais presque rien à Laval ou inversement », explique André Monette.
Les analogues
Un autre outil utilisé par les météorologues est de regarder les années analogues, c'est-à-dire les années où les patrons météo étaient semblables au patron actuel et de déceler des tendances qui pourraient être retrouvées dans les deux cas.
À VOIR ÉGALEMENT : On profite de la neige hâtive comme on peut!