Le printemps tardif a un avantage insoupçonné

Signe que le printemps est parmi nous : l'apparition des premiers bourgeons et des fleurs. Plusieurs facteurs peuvent cependant influencer la floraison, et l'arrivée plus tardive de la chaleur en fait partie.


La neige fond à vue d'oeil, le sol se réchauffe et les premières pousses sortent de terre. Les premières fleurs qui apparaissent sont relativement solides et peuvent affronter du froid et de la neige sans trop de dommages.

« Le mois d'avril a son mot à dire sur le lancement de la saison de la floraison. Il peut soit l'accélérer en cas de chaleur, soit faire durer le plaisir quand il est frais », explique le météorologue Réjean Ouimet. Un début de saison sous le signe de la tiédeur encouragera effectivement une floraison hâtive.

Cela ne devrait pas se produire cette année. La fraîcheur qui s'accroche sur le Québec engendre un certain délai dans l'apparition des bourgeons et jusqu'à maintenant, une certaine hésitation règne.

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Bonne nouvelle : un printemps frais va avantager la durée de la floraison.

« Les fortes chaleurs qui peuvent se manifester en mai représentent un stress pour les fleurs, qui vont faner plus vite, déclare Réjean Ouimet. De ce côté, le printemps en cours nous offre une garantie d’une belle saison des fleurs. »

Une réalité qui diffère au Québec

Des variations importantes sont à considérer, notamment en ce qui a trait au degré d'exposition au soleil. Le régime de températures en accord avec la latitude provoque effectivement un décalage systématique.

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La saison de croissance débute généralement lorsque les températures moyennes sont supérieures à 5 °C. Les premiers signes commencent vers la mi-avril dans le sud du Québec. À Sept-Îles, il faut cependant prendre son mal en patience : cette étape n'est atteinte qu'à la mi-mai, en moyenne.

Le gel comme une épée de Damoclès

Le danger réside dans des épisodes de chaleur prolongée, qui feraient fleurir les arbres fruitiers. Un gel une fois la floraison débutée pourrait effectivement compromettre la saison, puisque les plantes sont plus vulnérables.

Le dernier gel survient, en moyenne, au début du mois de mai dans le sud du Québec. Il faut attendre la mi-mai pour le Bas-Saint-Laurent et le Saguenay-Lac-Saint-Jean, voire le mois de juin pour la Côte-Nord.

Des rechutes tardives restent possibles par la suite, que ce soit dans un contexte de printemps frais ou chaud. Les printemps 2020 et 2019 ont vu des gelées à la fin du mois de mai et au début de juin, mais de façon moins répandue qu’en 2021. L'an dernier, les gelées observées à la fin du mois de mai ont été particulièrement dévastatrices.


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