Les étés québécois, idéals pour la culture de la vigne?

Les aléas de la météo estivale peuvent avoir une influence sur le goût des vins québécois. Rendez-vous à Saint-Eustache, au vignoble Rivière du Chêne, pour en apprendre plus.


Trouver l’équilibre

Dans la culture de la vigne, il faut toujours tenter de trouver un certain équilibre au niveau du climat, explique Daniel Lalande du Vignoble Rivière du Chêne. « À l'occasion, un peu d'eau c'est bon pour les jeunes vignes en plantation. Les vignes en production, elles vont très bien se mener avec des étés très secs. Plus il y a de stress hydrique, mieux ça va être », note-t-il. M. Lalande ajoute que la météo idéale ne rime pas toujours avec été plus chauds. « Parfois, sur certains produits qu'on va élaborer, ce ne sont pas nécessairement les étés les plus chauds qui vont nous amener une richesse aromatique ou de la longueur en bouche », ajoute-t-il. Ultimement, l’objectif est d’avoir un raisin sain et mûr. « Des étés secs, bien ensoleillés vont favoriser un état sanitaire de la vigne qui est optimal », ajoute M. Lalande.

Points positifs

Les changements climatiques ont d’ailleurs des aspects positifs pour les vignerons à travers le monde. « En automne, on a plus de temps pour gérer nos récoltes. Avant, elles commençaient à la fin septembre. Aujourd'hui, on commence plutôt nos vendanges aux alentours du 10 septembre », mentionne celui qui est vigneron depuis 25 ans. Au total, il s’agit donc d’un gain d’environ une quinzaine de jours, ce qui donne plus de latitude aux vignerons. De plus, les variétés sont encore plus mûres, ce qui a une incidence sur le goût des raisins. Ce n’est toutefois pas complètement rose. « Le côté négatif qu’on voit avec le réchauffement, c’est le printemps. Lorsqu’on a le débourrement des premières feuilles et qu’on a une cassure avec un gel, on peut perdre une récolte », conclut-il.

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