Les hivers doux favorisent la criminalité
Une nouvelle étude américaine révèle qu'il existe une corrélation entre les hivers plus chauds et l'augmentation du taux de criminalité. Les chercheurs ont constaté que les crimes violents sont presque toujours plus fréquents lorsque les températures sont plus clémentes en hiver.
La tendance est particulièrement forte lorsque les hivers sont doux dans des régions où ils sont généralement violents, comme dans le nord-est et le centre des États-Unis.
Les chercheurs ont comparé les données obtenues sur la criminalité et le climat dans le programme du FBI (Uniform Crime Reporting) et de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique. L’étude publiée dans GeoHealth a couvert 16 000 villes des régions nord-est, sud-est, centre-sud, ouest et centre-ouest des États-Unis.
Les données sur la criminalité couvraient les années 1979 à 2016. « La relation que nous avons dévoilée entre le climat, les interactions humaines et la criminalité est un élément qui aura une incidence sur le bien-être des personnes », explique Ryan Harp, auteur principal de l’étude.
L’explication est assez simple : les températures plus chaudes signifient que plus de personnes se promènent plus souvent à l’extérieur, créant ainsi une circonstance opportune pour la criminalité.
En termes techniques, trois éléments nécessaires à la perpétration d’un crime — un délinquant motivé, une cible appropriée et l’absence d’un tuteur, tel qu’un agent de police — ont plus de chances de se réunir lorsque le temps est clément.
L’étude a révélé que le lien entre la hausse des températures et la criminalité disparaissait presque au cours des mois d’été.
Cette constatation jette un doute sur une théorie alternative, connue sous le nom d’hypothèse de l’agression par la température, selon laquelle la chaleur provoque un stress qui rend les individus plus susceptibles de commettre des crimes.
Source : The Guardian
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