Les meilleures conditions pour un été des Indiens, les voici
Chaque automne, le terme « été des Indiens » est utilisé pour désigner une période de beau temps associé à des températures bien au-dessus des normales de saison.
Pour qu’une période de beau temps soit qualifiée d’été des Indiens, il faut qu’elle ait lieu en automne et après les premiers gels. Les températures doivent être nettement au-dessus des normales pendant au moins trois jours (au moins 3 °C au-dessus de celles-ci), avec moins de 5 mm de pluie par jour.
Il est possible qu’un automne connaisse plus d’un été des Indiens, puisqu’au Québec, la saison est caractérisée par des changements de masses d’air dominante : un coup c’est la masse d’air chaud qui prévaut, un coup c’est la masse d’air froid. Il suffit que peu de précipitations ne tombent lors d’une dominance de la masse d’air chaud pour qu’un été des Indiens survienne !
Mais l’automne n’est pas la seule saison à connaître des périodes de beau temps associé à des températures au-dessus des normales, cela peut arriver toute l’année et il ne s’agit pas d’un phénomène hors du commun.
Contrairement aux autres saisons, c’est en automne que ces périodes sont les plus agréables puisqu’en hiver, la douceur est synonyme de grisaille ; au printemps, des inondations peuvent survenir ; et en été, la chaleur peut être écrasante (voire mortelle dans certains cas). De son côté, l’été des Indiens ne présente aucun risque et n’a aucun désavantage à être vécu !
Montréal, un cas d’exception ?
Si l’on applique exactement les critères pour l’obtention du grade « été des Indiens », Montréal en a très peu enregistré. En effet, il faut que la ville puisse enregistrer un gel avant une période de beau temps pour que celle-ci puisse être considéré comme un été des Indiens. Or, puisque les données sont relevées à l’aéroport Pierre-Elliott Trudeau, soit là où l’urbanisation a suffisamment bétonné l’environnement pour que la chaleur puisse être emmagasinée la nuit, les premiers gels ont lieu vers le mois de novembre... « Montréal est victime d’un effet local, lié à son urbanisation ; toutefois, l’été des Indiens est un phénomène de masse d’air et non un phénomène local », explique Réjean Ouimet, expert météorologue à MétéoMédia.
De ce fait, la dernière fois que Montréal a enregistré un été des Indiens (un vrai, qui suit toutes les directives), c’était en 2008. « Pourtant, la ville a pu jouir des conditions de chaleur automnale comme n’importe quelle autre ville du sud du Québec depuis », indique M. Ouimet.
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