Les tempêtes tardives de mars les plus imposantes
Parfois, mars prend sa revanche à la fin. Analyse.
Quand mars prend sa revanche
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, c'est souvent en mars que les tempêtes sont les plus costaudes au Québec. Le jeu des masses d'air peut donner du carburant à de puissants systèmes en provenance du sud des États-Unis. De plus, certaines perturbations puisent leur énergie dans l'Atlantique pour ensuite remonter la côte américaine.
« Ces tempêtes de la fin mars ont des noms, explique Réjean Ouimet, météorologue. On les appelle : tempêtes des corneilles, des sucres, des poteaux ou encore de la Saint-Patrick (17 mars) et de la Saint-Joseph (19 mars). Une des raisons, c’est qu'à la mi-mars on a en moyenne déjà essuyé plus de 25 bordées au Québec. On n'est plus capable! »
Le Québec inégal
Toutes les régions n'ont pas droit à la même fréquence de ces événements. L'ouest de la province, notamment l'Outaouais et l'Abitibi, en a eu seulement trois en treize ans. L'est du Québec est la région gagnante avec 26 de ces tempêtes tardives.
Les tempêtes mémorables
Les 26 et 27 mars 1955, le Québec a eu droit à une des plus grosses tempêtes de tous les temps. Montréal et Québec ont reçu plus de 40 cm de neige. De fait, ce mois a été le plus enneigé de l'histoire pour la métropole.
En 2001, on l'a surnommée la Tempête des sucres. Un événement d'une durée de 42 heures qui a laissé de la neige lourde avec des vents forts. On a enregistré des dizaines de milliers de pannes. Cette neige a traîné au sol jusqu'au 11 avril.
« On a beau être officiellement au printemps, la plus grosse bordée sévit dans le sud du Québec, raconte Réjean Ouimet. Signe du temps des sucres, c’est une neige passablement collante qui s’abat. Une tempête interminable. »
Avec la collaboration de Réjean Ouimet, météorologue.