L'été pourrait être condamné à être moche. Explications ici.
Depuis le mois d'octobre, les moyennes mensuelles se trouvent sous les normales de saison à cause d'un blocage atmosphérique. Si l'on compare cette année aux précédentes, et malgré la poussée de chaleur attendue cette fin de semaine, tout porte à croire que l'été pourrait être décevant. Voyez ce que disent les chiffres, mais attention, ceci n’est pas une prévision. En météo, tout est possible !
En effet, si les huit derniers mois ont été plus froid qu'à l'habitude au Québec, c'est « bel et bien à cause d'un réchauffement accentué ailleurs dans le monde, notamment en Arctique et dans les océans », indique Réjean Ouimet, expert météorologue à MétéoMédia, précisant que ce réchauffement mondial « fait pencher la balance contre le Québec, et surtout contre la belle saison estivale ».
D'un point de vue climatique, il est possible de comparer cette année sous quatre angles différents : les printemps moches ; les séquences de mois consécutifs sous les normales de saison ; les patrons météorologiques similaires ; l'installation tardive de l'été. « Pour chaque angle, il suffit de vérifier le comportement de l'été afin de voir de quelle manière l'été 2019 pourrait réagir », explique M. Ouimet.
Printemps moche = été... ?
Depuis 1985, il y a eu sept printemps dont les trois mois se sont retrouvés sous les normales de saison. « Je n'ai seulement qu'un cas, en 2003, où on a vu les températures se rétablir », souligne Réjean Ouimet.
Par conséquent, l'été 2019 possède 86 % de probabilités de suivre la tendance du printemps.
Séquence de mois sous les normales
« Si la tendance du froid se poursuit, ce mois de juin pourrait être le 9e consécutif sous les moyennes », explique notre expert météorologue. En dehors de 2019, il y a eu trois autres années avec cette particularité.
« Encore une fois, 2003 a su remonter la pente et offrir à la province un été au-dessus des normales de saison », indique Réjean Ouimet.
Le résultat est encore plus frappant si l'on regarde les années avec des saisons entières sous les normales : en aucun cas l'été n'a été satisfaisant.
Régime météo similaire
« Cette année, la configuration du temps dans l'hémisphère nord est très particulière, mais il existe des cas comparables », annonce M. Ouimet.
« Malheureusement, l'été a réussi à renverser la tendance dans un peu plus de 20 % des cas... », s'apitoie notre expert.
Été tardif = été moche
On parle d'une chaleur « estivale et durable » lorsque les maximums se trouvent entre 23 °C et 25 °C. En général, le sud du Québec atteint ce stade à la mi-juin. À l'image des dernières semaines, le passage de cette étape se fera avec du retard cette année.
Malheureusement, dans 75 % des cas, l'été qui a suivi une entrée tardive fut moche...
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