Montréal et Paris, villes sœurs aux étés étrangement semblables.

Les deux villes connaissent un été similaire, marqué par le même scénario : sécheresse, pluie et fraîcheur. Comparaison.


Un début de saison très sec

Le commencement de l’été s’est déroulé de manière semblable pour les deux villes. Au Québec, on a assisté à une séquence sèche d’une dizaine de jours entre fin mai et début juin et même un épisode de canicule active. Le mois de mai a été sec dans son ensemble. Malheureusement, cette période de sécheresse a eu une conséquence désastreuse pour la forêt québécoise durement touchée par les incendies qui ont battu des records absolus cet été. Il s'agit de la pire saison de l'histoire au Québec.

Début de saison au Québec

Scénario comparable en France, où c'est juin qui a été très chaud et sec. Les nappes phréatiques ont grandement souffert de la sécheresse déjà amorcée au printemps. Par endroits, celles-ci se trouvent toujours à des niveaux historiquement bas. En conséquence, certaines régions dans le sud du pays ont dû subir des pénuries et des coupures d’eau.

Début de saison en France

Suivi par un été très humide

À Montréal, l’été avait commencé sous le signe du temps sec au mois de juin. Il n’est tombé que 73 mm de pluie, soit une anomalie de -18 % par rapport à un mois de juin habituel. Situation identique à Paris où le déficit de précipitations était du même ordre, c’est-à-dire -24 % par rapport à un mois de juin normal.

Précipitations reçues à Montréal

La tendance arrosée se poursuit à Paris en août, si bien que celle-ci se rapproche déjà de la quantité de pluie normale pour un mois complet avec seulement la moitié du mois d'achevée.

Précipitations à Paris

Anomalie de température quasi semblable

En ce qui concerne le mercure, Paris et Montréal ont eu des parcours similaires par moments. En juillet, les deux villes ont connu des températures proches des normales saisonnières. Montréal a été légèrement mieux lotie, avec quelques épisodes de chaleur marqués, mais surtout avec une humidité très présente. Le mois de juillet aura été plus chaud que la normale à Montréal, surtout en raison des températures nocturnes beaucoup plus chaudes qu'habituellement. Les températures en journée se situaient près des normales saisonnières. À noter que le sud de la France et le bassin méditerranéen connaissent des températures bien différentes de celles observées plus au nord et à Paris. Des épisodes de canicule ont provoqué d’importants incendies dans la région, notamment en Grèce et au Portugal.

Anomalie de température

Depuis le début du mois d’août, les deux villes sœurs suivent la même tendance de fraîcheur. Elles observent toutes les deux des températures inférieures de quelques degrés par rapport à la normale. À noter que le nord du Québec suit une tendance opposée avec des températures supérieures à la normale pour cette période de l’année.

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Anomalie de température

Il reste maintenant à savoir si Montréal et Paris connaîtront une fin d’été aussi comparable. 

Avec la collaboration de Kevin Cloutier, météorologue.


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