Ouragans : 2023 est parmi les 5 années les plus actives

La saison 2023 des ouragans se conclut dans l’Atlantique. Retour sur une année active, mais discrète.


Bilan de la saison tropicale dans l'Atlantique en 2023 :

  • 4e saison la plus active depuis 1851;

  • Les eaux chaudes de l’Atlantique ont favorisé l’activité tropicale;

  • Malgré la forte activité, les systèmes tropicaux ont majoritairement évité les terres.

Une saison très active

Officiellement, la saison des ouragans se termine le 30 novembre dans l’Atlantique, mais puisqu’aucun système n’est sur le radar, on peut raisonnablement affirmer que la saison s‘est déjà terminée. Alors que nous dit 2023?

Au total, 20 tempêtes nommées se sont formées dans les 6 derniers mois, ce qui place 2023 à la 4e position des années les plus actives. Dans les dernières années, 2020 et 2021 figurent dans le palmarès, avec 30 et 21 tempêtes, respectivement.

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Un coude à coude entre El Niño et les eaux chaudes de l’Atlantique

Habituellement, les années El Niño comptent moins d’ouragans que la normale. Le phénomène favorise le cisaillement du vent en altitude, ce qui a pour effet de « casser » les systèmes tropicaux en formation. Or, 2023 ne correspond pas au modèle d’une année El Niño.

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Cela s’explique par les températures anormalement élevées des eaux de l’Atlantique. Cette eau chaude a permis d’alimenter les tempêtes et de leur fournir l’énergie pour résister au cisaillement. Les effets d’un phénomène annulant ainsi les effets de l’autre.

Les terres ont été épargnées

Bien que la saison ait été très active en 2023, les dommages associés au passage des tempêtes sont relativement faibles. À titre d’exemple, le montant des dégâts causés par 21 tempête en 2021 s'élevait à 81 milliards de dollars. Cette année, la facture est de « seulement » 3 milliards de dollars. À noter toutefois que ces chiffres tiennent compte des dommages matériels et ne reflètent pas les coûts sociaux.

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Ces moindres impacts sont dus aux trajectoires des systèmes tropicaux. Mis à part quelques ouragans notables, dont Idalia qui a frappé la Floride à la fin du mois d’août, les tempêtes sont restées loin des terres. Du côté canadien, trois tempêtes ont touché les Maritimes, les autres préférant disparaître au beau milieu de l’Atlantique.

Avec la collaboration de Nicolas Lessard, météorologue.


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