Printemps : la patience mise à rude épreuve
Ce printemps, le temps risque d'être long. Analyse.
Printemps lent, mais rapide
Le printemps évolue rapidement, même si nous avons l'impression du contraire. Les premières manifestations de chaleur nous redonnent de l'espoir. Puis, la saison franchit progressivement certains seuils qui se font attendre avec impatience. Réjean Ouimet décortique la saison en trois étapes en ce qui a trait aux températures.
Dans un premier temps, la douceur des 5 °C à 10 °C. En second lieu, les 10 °C durables. Enfin, la vraie chaleur printanière se distingue alors que les maximums atteignent 20 °C. Ce qui peut sembler décourageant, c'est qu'il y a un décalage entre les premières apparitions et le phénomène durable. Plus le seuil est élevé, plus l'attente est longue.
Sans manteau d'hiver
L'idée de retirer le manteau d'hiver représente une étape importante au printemps. Pour ce faire, le seuil de 10 °C le jour doit être atteint de façon durable. Dans le sud de la province, le pas est franchi vers le 12 avril en moyenne. Ailleurs en région, il faut patienter un peu.
« Ce sont les températures sans manteau, foulard et gants, explique Réjean Ouimet, météorologue. Déjà, l'attente est un peu plus difficile. »
La vraie affaire
Le printemps peut aussi prendre par surprise. Le maximum peut atteindre 20 °C de façon ponctuelle assez tôt en saison. Dans la région métropolitaine, ces premières manifestations de vraie chaleur surviennent vers la mi-avril. Toutefois, la patience est mise à rude épreuve. De fait, ces températures s'installent de façon durable seulement un mois plus tard.
« On appelle les premiers 20 degrés les températures écourtichées, précise Réjean Ouimet. Dans ce cas, la déception peut être grande : en moyenne, on doit attendre 34 jours pour que ce soit parti pour de bon. D’une étape à l'autre, cela représente une réorganisation de l’atmosphère. »
Avec la collaboration de Réjean Ouimet et Kevin Cloutier, météorologues.
