Quand février est pire que janvier
Après un mois de janvier plutôt calme, est-il possible que février reprenne le flambeau des tempêtes? Voici quelques cas analogues.
Le mois de février est souvent ponctué par les tempêtes de neige – au grand désarroi de ceux qui n'apprécient pas particulièrement l'hiver. Février marque également le dernier mois de l'hiver météorologique, et devient donc, en quelque sorte, le premier maillon du printemps.
« Il est logique de penser que le mois de février peut nous offrir du temps déchaîné. Les masses d’air qui se mettent en mouvement permettent l’éclosion des fameuses tempêtes du déclin de l’hiver », explique l'expert Réjean Ouimet.
Une tendance qui s'accélère
Il est de plus en plus fréquent de voir des mois de février plus enneigés que ses prédécesseurs. Depuis 1990, une telle tendance a été observée à 19 reprises (soit à une fréquence de 58 %).
Depuis le début des années 2000, le Québec a essuyé pas moins de 108 tempêtes de neige en février – alors que les jours de ce mois sont moins nombreux. Les bordées ont été plus nombreuses en février qu'en janvier à neuf reprises au cours de cette période. Entre 2001 et 2004, une telle tendance s'est répétée année après année (soit à quatre reprises).
L'année 2016 est riche en rebondissements : pas moins de huit bordées ont ponctué le court mois de février, alors que cinq épisodes avaient ponctué janvier. « Février peut être pire que janvier, notamment quand l'hiver est actif », note Réjean Ouimet. Cependant, même quand le premier mois de l'année est tranquille, la neige peut reprendre du poil de la bête le mois suivant. En 2002 et en 2010, le double des tempêtes de janvier a été enregistré en février.
Un mois avec 100 cm de neige et plus, une denrée rare
Au Québec, on considère que c'est un gros mois de neige quand il tombe plus de 100 cm. « Neuf mois de février depuis 1944 ont connu plus de 100 cm dans la Capitale-Nationale. Un bon exemple est l'hiver 1997, où 124,4 cm sont tombés en janvier et 155,5 cm en février. Ce sont des records dans les deux cas », souligne Réjean Ouimet.
Le deuxième mois de l'année a un grand potentiel dans la métropole. Si aucun mois de janvier n'a connu 100 cm de neige et plus depuis 1942, cela s'est produit à cinq reprises en février. La dernière année en lice est 1971, où la fameuse tempête du siècle a semé la pagaille sur le Québec. Depuis, c'est silence radio.