Quand l’été est chaud et humide, l’automne est…

L'été est-il garant d'un automne plus chaud que la normale? Notre expert répond à la question.


Été chaud

Le Québec a connu de la chaleur et beaucoup d'humidité cette saison. Durant le mois d'août, la normale décline d'environ 4 °C. L'automne météorologique commence dès le 1er septembre. À quoi peut-on s'attendre pour la saison suivante en considérant un trimestre anormalement chaud? Dans le cas du sud de la province, la corrélation est probante. Du reste, la situation peut varier d'une région à l'autre.

« L'été 2024 est en voie de se classer parmi les cinq plus chauds jamais enregistrés dans le sud du Québec, précise Patrick Duplessis, météorologue. Lorsque l'on regarde dans le passé, on observe une tendance en lien avec les automnes qui suivent de tels étés. À Montréal, lorsqu'on prend les 10 étés les plus chauds depuis les années 1940, l'automne qui a suivi a été chaud 7 fois sur 10. »

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Été collant

En 2024, le contexte atmosphérique dominant et les eaux très chaudes de l'Atlantique ont favorisé des remontées fréquentes de chaleur et d'humidité au Québec. En considérant la moyenne du point de rosée pour le trimestre des dix étés les plus humides à Montréal depuis le début des relevés, la majorité des automnes suivants a été dominée par la chaleur. Comme le souligne notre expert, cette tendance semble s'accélérer depuis 25 ans.

« Un élément marquant de l'été 2024 a sans doute été l'humidité, qui a été très présente autant sous forme de lourdeur que sous forme de précipitations abondantes, poursuit Patrick Duplessis. Depuis 1998, tous les étés qui se sont classés parmi les 10 les plus humides ont été suivis d'un automne plus chaud que la normale. »

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Automnes chauds

Depuis 2010, la tendance des automnes plus chauds que la normale semble s'accélérer. En 14 ans, Montréal a connu huit étés avec des températures au-dessus de la moyenne. Cinq des saisons qui ont suivi ont été anormalement chaudes.

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Tendance lourde

Que l'été soit chaud ou anormalement frais, les automnes ont tendance à surchauffer depuis une vingtaine d'années. N'oublions pas que cet exercice considère les saisons météorologiques. Cela signifie que septembre pèse lourd dans la balance.

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« Cette tendance se dessine de plus en plus clairement, estime Patrick Duplessis. Les automnes des deux dernières décennies ont été beaucoup plus souvent chauds que froids dans le sud du Québec, principalement en raison du mois de septembre qui s'est réchauffé significativement au fil des années. Les automnes frais sont donc devenus une denrée rare, peu importe le type d'été qui les précède. »

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Avec la collaboration de Patrick Duplessis, météorologue.


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