Si l’hiver est vraiment glacial, il sera…
Lorsque le Québec se retrouve dans un hiver plus froid que la normale, les probabilités d’enchainer des vagues de froid extrême sont également à la hausse. Voici à quoi s’attendre selon l’ampleur des écarts ainsi que deux exemples récents.
Commençons par l’ampleur d’un hiver froid. En météorologie, on l’estime grâce à l’écart des températures réelles avec les moyennes. Selon notre analyse, lorsque l’écart des températures lors d’un hiver est 0,5 ˚C plus froid que la moyenne, on enregistre en moyenne 18 jours de froid intense (température minimale sous -20 ˚C). Si un hiver est 3 ˚C plus froids qu’à l’habitude, cette proportion passe à 25 jours de froid intense.
« Le froid procède toujours en tirs groupés, ce qui signifie également davantage de vagues de froid (trois jours ou plus d’affilée). Et ça aussi, c’est plus fréquent qu’en temps normal. Plus l’hiver est froid, plus les vagues se multiplient », commente Réjean Ouimet, expert et analyste à MétéoMédia.
Par exemple, lorsqu’on enregistre un hiver 0,5 ˚C plus froid que la normale, le sud du Québec connaît environ trois vagues de froid. Avec un écart négatif de 2 ˚C, on passe à six vagues de froid par hiver. La durée est également proportionnelle au nombre. Durant un hiver normal, une vague de froid dure environ quatre jours. Mais lorsqu’il est très froid (-3 ˚C sous la moyenne), on peut connaître des vagues de froid qui s’étirent jusqu’à treize jours ! Ces dernières sont évidemment les plus dangereuses, que ce soit pour le corps humain ou les personnes plus vulnérables.
Deux cas récents
Il ne faut pas remonter aux années 50 pour se souvenir des hivers vraiment intenses. En 2014-2015, de novembre à avril, Montréal avait enregistré 25 nuits avec des températures sous -20 °C, soit onze de plus que durant un hiver « normal ».
« Ce fut un froid mémorable et marquant ! Par exemple, Gatineau avait connu deux fois plus de nuits froides qu’à l’habitude », ajoute l’expert. Le deuxième cas est l’hiver 2002-2003, alors que le froid s’est installé après les Fêtes.
« On a connu six épisodes de froid, dont la plus longue a eu lieu du 11 au 17 février (sept jours). Lors de la dernière (les 3 et 4 mars), plusieurs villes de la province ont connu le jour le plus froid de l’hiver. Par ailleurs, le facteur vent a été répertorié à -30 au moins à 30 reprises : soit une journée sur trois au cours de l’hiver dernier », conclut Réjean Ouimet.
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