Quatre signes indéniables que l'automne approche à grands pas
La lente marche vers l'automne est commencée au Québec : voici quatre signes qui ne mentent pas.
En bref :
Les heures d'ensoleillement diminuent;
Les températures moyennes baissent rapidement;
Un retour hâtif de la neige est possible;
Le gel au sol commence.
1. Températures en chute libre
Le mois d'août marque le début de la dégringolade des températures moyennes. À partir du 15 août, le mercure diminue de près de 1 °C par semaine dans le sud de la province.
La tendance prend du galon en septembre : c'est le moment où la descente des températures est la plus prononcée. Entre le 1er et le 30 septembre, le sud du Québec perd normalement environ 2 °C par semaine. Les maximums diurnes passent effectivement de 24 °C à 16 °C.
Les 20 °C durables tirent aussi à leur fin. Dès la mi-août, certains secteurs, comme Sept-Îles, doivent leur dire adieu. La situation se répand au début de septembre. Montréal et Gatineau sont les plus chanceuses : la chaleur s'étire, en moyenne, jusqu'à la fin du neuvième mois.
2. Durée du jour de plus en plus courte
Au cours du mois d'août, une baisse de la durée du jour de 1 heure et 25 minutes est à prévoir. La diminution s'accélère en septembre : le Québec perd près de 1 heure 30 minutes de soleil. C'est d'ailleurs pendant le neuvième mois de l'année que la descente est la plus marquée. La chute libre ralentit un peu en octobre.
Dès le 15 septembre, le soleil se couchera avant que les coups de 19 h aient sonné. En ce moment, l'astre tire sa révérence vers 19 h 50 à Montréal.
3. Premiers flocons possibles
Il n'est pas rare de voir les premiers flocons tomber du ciel au début du mois de septembre - voire avant. Le Nunavik, par exemple, peut observer sa première neige dès les premiers jours de septembre, comme ce fut le cas en 2021.
En 2020, la neige s'est invitée encore plus tôt, soit dès le 26 août, dans le parc national de la Gaspésie. L'altitude assez élevée des Chic-Chocs a favorisé cette situation particulière. Les monts Valin, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, sont aussi propices à ces chutes hâtives.
Ce n'est pas la première fois que cela se produit. Val-d'Or a même déjà vu des flocons en plein mois de juillet (!), en 1988. Cependant, c'est l'exception qui confirme la règle : en moyenne, les premiers flocons ne s'invitent pas avant le début d'octobre pour la majorité des régions du Québec.
4. Le gel
Les régions nordiques du Québec verront très bientôt la première gelée de la saison. De fait, certains secteurs sont susceptibles de connaître du gel en juillet et en août. L'Abitibi, la Côte-Nord et même l'Estrie peuvent observer un premier épisode dès le début du mois de septembre.
« Dans les grandes villes, Val-d'or connaît en moyenne le premier gel à la fin de l'été, suivi de près par Sept-Îles, Gaspé, puis Sherbrooke. À noter que cette date varie beaucoup d'une année à l'autre. En 1964, Val-d'or avait connu un gel aussi tôt que le 6 août. Même dans le sud, Sherbrooke avait eu un gel le 25 août en 1971. »
Avec la collaboration de Patrick Duplessis et Alexandra Giroux, météorologues.