Une réalité va jeter une ombre sur le reste de l'été au Québec
On arrive déjà au milieu de l'été météorologique, qui s'étend du 1er juin au 31 août. Il s'agit en général des trois mois les plus chauds de l'année. Après un départ plutôt chaud, mais pluvieux, que nous réserve la deuxième moitié? Aperçu.
Sur le plan des températures, le contexte météorologique qui s'est installé au début du mois de juillet semble vouloir tenir pour du long terme. Le cœur de la chaleur devrait se retrouver près du centre du continent, mais la tendance chaude s'étend sur une bonne partie du pays.
Au Québec, les températures devraient se maintenir au-dessus des normales, comme durant la première moitié de la saison, dans la majorité des régions. Seules les communautés au nord du Nunavik pourraient connaître une tournure plus fraîche qu'à l'habitude.
Encore de la chaleur?
Malgré une dominante chaude, le contexte atmosphérique ne serait pas porteur de longues périodes de chaleur extrême. Les températures devraient souvent approcher les 30 °C dans le sud du Québec, mais les fortes chaleurs de 33 °C à 35 °C devraient être plutôt rares.
Il y aura sans doute quelques périodes plus fraîches, mais elles devraient être généralement de courte durée. Pour l'instant, tout indique que la chaleur estivale se maintiendra jusqu'au bout de la saison, et possiblement au-delà.
Une humidité accablante
Ce qui pourrait pousser la chaleur dans l'inconfort, c'est l'humidité. La tendance lourde qui s'est installée sporadiquement dans la première moitié de la saison devrait se poursuivre en seconde moitié. Cette humidité fera en sorte de maintenir un ressenti bien plus haut que la température au thermomètre et à maintenir des températures de nuit particulièrement douces.
Avec les pluies abondantes dans le nord-est du continent dans les dernières semaines, les sols sont gorgés d'eau et vont contribuer à maintenir un air plus humide lors de périodes ensoleillées.
Si, en moyenne, Montréal connaît 10 jours avec un humidex d'au moins 35 dans la deuxième moitié de l'été, on peut s'attendre à davantage cette année. Le même constat devrait s'établir dans les autres régions, jusqu'à la hauteur du Saguenay–Lac-Saint-Jean.
L'influence des systèmes tropicaux
La présence d'humidité ne va cependant pas nécessairement se traduire en précipitations abondantes. Malgré l'instabilité qui risque d'être régulièrement présente au Québec, le nombre de systèmes bien organisés devrait être relativement bas. Le nord-ouest de la province pourrait même connaître des périodes de sécheresse en ce qui a trait aux précipitations.
Pour l'est et le sud du Québec, un élément majeur pourrait rapidement faire pencher la balance : les restes de cyclones tropicaux. La récente visite des vestiges de Beryl au Québec en était un exemple concret qui serait possiblement un avant-goût du reste de la saison.
Avec une saison qui s'annonce hyperactive dans les tropiques, il sera important de suivre de près la trajectoire des cyclones qui remontent sur le continent. Si ces systèmes nous évitent, la fin de l'été devrait être peu pluvieuse.
Texte rédigé par Patrick Duplessis, météorologue.