Une tendance s'est inversée au Québec

Une situation plutôt surprenante au Québec. Explications.


Printemps surprenant

Le printemps 2023 laisse une impression partagée. Tandis que la chaleur s'est fait attendre en mai, les épisodes récurrents de blocages atmosphériques ont permis à l'air arctique de s'immiscer au Québec plus souvent qu'à son tour. Malgré tout, globalement, la saison a été plus chaude que la normale au Québec.

« Le mois de mai marque un renversement de situation qui n'a pas empêché le printemps d’être chaud, affirme Réjean Ouimet, météorologue. C’est à cause des mois de mars et d’avril qui ont été plus chauds que la normale. À chacun des mois du printemps, le réchauffement s’est estompé en seconde portion du mois. Pire : d’avril à mai, la baisse de régime constante a fait en sorte que la 2e moitié de mai a été plus froide que la normale. »

BILAN TEMPÉRATURE PRINTEMPS

Mai renversant

C'est une tendance inversée dont le Québec a été témoin. Par exemple, à Montréal, mai a été normal en ce qui a trait aux températures. Pourtant, depuis l'automne 2022, la province accumule les anomalies positives mois après mois. Les quatre dernières semaines se distinguent pour cette raison.

« Mai est le premier mois depuis octobre à ne pas être plus chaud que la normale, indique Réjean Ouimet. Ceci est donc un renversement important. Ce qui fausse l’impression, c’est la vague de chaleur des derniers jours du mois. Une chaleur typiquement estivale. Fait remarquable : de telles chaleurs hâtives ont été observées en 2020 et en 2022. »

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La saison a été moins active en ce qui a trait aux précipitations. En effet, le printemps marque aussi un renversement d'une tendance lourde. Depuis 12 mois, les trimestres se suivent en enregistrant des anomalies positives. De plus, il y a eu moins de neige que la normale ce printemps au Québec.

« Le printemps a été aussi relativement tranquille en précipitations, poursuit Réjean Ouimet. Au Saguenay et à Mont-Joli, ce sont des printemps quasi record à ce chapitre. La saison marque à cet égard un renversement de tendance. C’est la première saison avec moins de pluie ou de neige que la normale depuis le printemps 2022. »

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Avec la collaboration de Réjean Ouimet, Alexandra Giroux et Patrick Duplessis, météorologues.


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