Vortex polaire : il reprend rapidement des forces en ce moment
Le vortex polaire reprend rapidement des forces, ouvrant graduellement la porte au froid hivernal.
Le vortex polaire est un joueur majeur pour la saison froide dans l'hémisphère Nord. La diminution de l'influence du soleil dans les régions nordiques, propre à l'automne, lui permet de reprendre du galon. Durant septembre et octobre, il gagne de la force et atteint généralement son apogée vers les mois de novembre et de décembre, moment auquel il est le plus solide. Cette prise de puissance se déroule donc en ce moment, à plusieurs kilomètres au-dessus de nos têtes.
Bon à savoir – Le vortex polaire est une zone de basse pression située dans l'hémisphère Nord, qui s'étend de la surface jusqu'à la stratosphère. Il agit comme un large cyclone, couvrant tout le pôle Nord du globe, et est le résultat d'une grande différence de rayonnement solaire entre l'équateur et le pôle Nord. De forme circulaire, il contient généralement la masse d'air la plus froide de l'hémisphère.
En ce moment, le vortex polaire est un peu plus froid que d'habitude, mais atteint des valeurs semblables à celles de l'an dernier. Un cœur glacial prend forme au-dessus du cercle polaire. Une baisse prononcée des températures est anticipée pour les prochaines semaines, au fur et à mesure que l'automne s'installe.
Ce contexte entre en interaction avec les systèmes en plus basse altitude et a une influence marquée sur la météo sur la terre ferme. Par exemple, le froid qui se bâtit vers le nord du continent amène généralement avec lui les premiers flocons de la saison. D'ici la mi-octobre, la neige risque d'ailleurs de garnir le sol dans la région du Nunavik, dans l'extrême nord du Québec.
Rappelons que les premiers flocons se sont déjà pointés dans cette région vers la fin du mois d'août.
Plusieurs scénarios possibles
Deux éléments principaux sont à considérer : la température et la pression du vortex polaire. Avec l'automne qui se dessine, son refroidissement s'accélère, puisqu'il est privé de la chaleur abondante de l'astre solaire. De plus, sa taille et son influence grandissent au fur et à mesure que la pression baisse. Cependant, son comportement exact demeure un peu mystérieux. Il est difficile de prévoir avec précision son évolution au cours des prochains mois.
En résumé, deux grandes inclinaisons sont possibles : un vortex fort ou un vortex faible.
Un vortex plus robuste signifie généralement que l’air le plus froid reste confiné dans les régions arctiques. Il est donc moins susceptible de plonger profondément en Amérique du Nord et en Europe, limitant les fuites glaciales. Il peut être vu comme un bouclier qui retient l’air froid. Dans ce cas de figure, les hivers sont moins éprouvants vers nos latitudes.
À l'inverse, un vortex affaibli a davantage de difficulté à contenir la masse arctique. Des descentes froides sont alors plus fréquentes et plus importantes en Amérique du Nord et en Europe. Pire encore : un tel contexte peut favoriser un blocage atmosphérique au-dessus du Groenland, encourageant des périodes glaciales prolongées au Québec.
Sa configuration peut avoir une influence sur la forme du courant-jet, ce qui peut également jouer un rôle dans la distribution des systèmes dépressionnaires.