2070 : une grande partie de la Terre sera désertique
Si la tendance se poursuit, le tiers de la planète ressemblera au désert du Sahara. Cela signifie des placements massifs de populations. Explications.
Pendant des millénaires, l’habitat des humains a peu changé : la température globale moyenne a tourné autour de 13 °C. Selon une récente étude, si la tendance actuelle se maintient, le tiers des terres habitables de la planète deviendra désertique d’ici 50 ans. En 2070, en fonction de l’augmentation de la population et des émissions, entre un et 3 milliards de personnes pourraient se retrouver dans des conditions impropres à la survie des humains. Ces populations seraient soumises à des températures nettement plus chaudes que celles que nous connaissons à l’heure actuelle.
Pour assurer la pérennité des cultures et des récoltes, nous avons besoin de températures moyennes annuelles qui varient peu : entre 11 °C et 13°C. Une augmentation importante de la température globale compromettrait la capacité de cultiver, entreposer et distribuer du grain à grande échelle.
Les auteurs de l’étude prennent en considération les prédictions du GIECC (Groupe intergouvernemental d’experts en changements climatiques). Ils estiment que la température globale moyenne augmentera de 7,5 °C d’ici 2070 par rapport à celle de l’ère préindustrielle. Notons qu’il s’agit d’une moyenne planétaire et que cette augmentation ne sera pas ressentie de la même façon partout sur le globe. Elle sera nettement plus importante sur la terre ferme que dans les océans.
Selon les auteurs de l’étude :
La survie des humains les plus affectés dépendra de l’action politique et sociale;
Tandis que des régions du globe deviendront inhabitables, d’autres pourraient offrir des conditions améliorées;
Un changement dans la distribution géographique des populations est inévitable;
La température ressentie par un humain devrait changer de façon beaucoup plus importante au cours des 50 prochaines années qu’elle a changé depuis 6000 ans;
La migration des populations est une solution viable : elle se produira seulement lorsque le climat ne pourra plus offrir un habitat aux humains;
Cette redistribution géographique des populations est difficile à prévoir et dépendra de plusieurs facteurs (technologiques, politiques, socioéconomiques)
Le changement climatique imposera une pression énorme sur les populations futures.
Le déplacement des populations peut être bénéfique, mais aussi comporter de nombreux défis;
Seulement 250 millions de personnes vivent ailleurs que dans leur pays de naissance.
Source : PNAS