Chasseur d'ouragans : un métier indispensable
Les chasseurs d’ouragans ne sont pas vraiment des téméraires prêts à tout pour des images à couper le souffle. Ce sont des individus qui risquent leur vie pour la météo !
Ici, on ne parle pas de simples chasseurs de tornades qui pourchassent ces tourbillons sur la terre ferme. On parle plutôt de chasseurs d’ouragans : des individus qui risquent leur vie en traversant ces monstres météo par la voie des airs.
L'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA), qui engage plusieurs de ces individus dans ses rangs, ne pourrait pas fournir des informations et prévisions météorologiques aussi précises sans leur travail. En effet, ils s’aventurent au coeur de l’ouragan pour recueillir des données telles que la force des vents, la pression atmosphérique ou les températures. Ainsi, avec les informations obtenues grâce aux satellites, la NOAA est en mesure de déterminer l’intensité du monstre et sa catégorie.
Ainsi, l’Agence est en mesure d’émettre les bonnes alertes et les bons bulletins spéciaux. Un autre avantage d’envoyer des effectifs humains dans l’ouragan est que les météorologues peuvent cibler une certaine partie du monstre et en faire la prévision, au lieu de ne pouvoir faire qu’une prévision générale. Aussi, toutes les données recueillies par les chasseurs d’ouragans permettent de développer les modèles météo pour leur utilisation quotidienne.
Chaque avion a son utilité
Deux avions sont principalement utilisés par les chasseurs d’ouragans et chacun a son utilité.
Source : NOAA
Pour aller jusque dans l’oeil de l’ouragan, les chasseurs prennent place à bord d’un Lockheed WP-3D Orion (aussi connu sous le nom de « Kermit »). Cet engin est très résistant : il affronte des conditions extrêmes comme des pluies diluviennes ou de violents vents. C’est grâce à lui qu’on peut connaître la pression, l’humidité, la température ainsi que la direction et la vitesse des vents. Cet avion permet de balayer l’ouragan autant verticalement qu’horizontalement.
Source : NOAA
Pour tout ce qui concerne les données autour du monstre météo, les chasseurs d’ouragans optent pour un Gulfstream IV-SP qui peut voler plus haut, plus longtemps et donc plus loin. Grâce à lui, les météorologues sont en mesure de prévoir la direction de l’ouragan et comment les courants l’influencent.
En route vers la saison 2019
La saison des ouragans débute normalement le 1er juin. Cette année, les prévisions voient une saison moins active qu’à l’habitude. Cela dit, déjà une première perturbation tropicale s’est manifestée au début du mois de mai.
Mai ne fait pas de cette perturbation une exception. Au fil des années, quelques ouragans nommés se sont manifestés en janvier, notamment en 2016 alors qu’Alex s’est formé le 13 janvier dans le bassin Atlantique.
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