Des tempêtes tropicales tardives
La saison cyclonique débute le 1er juin et se termine le 30 novembre, avec un pic d’activité à la mi-septembre. Bien que la fin de l’année soit plus tranquille, des tempêtes tropicales s’y forment tout de même.
Depuis 1841, 116 tempêtes tropicales, dont 51 ouragans se sont formés durant les deux derniers mois de l'année. Seulement six ouragans ont atteint le stade d’ouragan majeur, c’est-à-dire de catégorie 3 et plus, donc avec des vents de plus de 111 km/h.
L'ouragan le plus tardif
La tempête tropicale Alice s'est formée le 30 décembre 1954, faisant d’elle la tempête la plus tardive.
Elle s’est intensifiée en un ouragan le 31 décembre, alors qu’elle se déplaçait au sud de l’île de Saint-Martin, au nord des Petites Antilles.
La fin de saison la plus tardive
La tempête Zeta décroche le palmarès de la deuxième tempête la plus tardive à se former puisqu’elle a vu le jour le 30 décembre comme Alice, mais six heures plus tôt.
Cependant, elle a disparu le 6 janvier, permettant à l’année 2005 de devenir la saison la plus tardive.
L’année 2005 est sans aucun doute une année inoubliable ! La fin de saison a été occupée avec quatre tempêtes qui se sont formées entre le 14 novembre et le 30 décembre : Gamma, Delta, Epsilon et Zeta.
Epsilon a même atteint le stade d’ouragan de catégorie 1 entre le 2 et le 7 décembre.
La saison 2005 a été la plus active avec 28 tempêtes dont 15 ouragans. Parmi ces ouragans, quatre ont atteint la plus haute catégorie dans l’échelle de Saffir-Simpson: la catégorie 5.
La carte montre les tempêtes tropicales de 2005 / NOAA
Tempête la plus meurtrière
Les tempêtes qui arrivent en fin de saison, par leur localisation plus éloignée des terres, sont moins susceptibles de causer des pertes humaines.
Certaines d’entre elles ont tout de même causé d’énormes pertes. Gamma, en 2005, a été la tempête tropicale la plus meurtrière à avoir frappé les côtes au mois de novembre, causant la mort de 34 personnes au Honduras et de trois au Belize.
L’ouragan le plus tardif à avoir touché terre
En 2016, Otto est devenu l’ouragan le plus tardif à avoir touché terre et aussi celui qui a frappé le plus au sud. Il s’est également retrouvé dans la catégorie des ouragans meurtriers. Vingt-trois personnes ont perdu la vie alors qu’il a traversé le Nicaragua le 24 novembre avec une force de catégorie 3.
De plus, il a eu une trajectoire inhabituelle vers l’est de l’océan Pacifique où il a gardé ses caractéristiques de tempête tropicale pendant plus de 24 heures dans le bassin opposé.
L'ouragan le plus fort
L’ouragan Lenny, en 1999, est l'ouragan le plus fort à s’être formé au mois de novembre dans les eaux de l’Atlantique. Ses vents maximums ont frôlé la catégorie 5, avec une force de 250 km/h.
Lorsque Lenny s’est intensifié en un ouragan de catégorie 4, il a touché fortement le nord des Petites Antilles. À Saint-Martin, 700 mm de pluie ont été reçus et 17 personnes ont perdu la vie sur son passage.
Lenny reste cependant la deuxième tempête la plus forte après Cuba, en 1932, qui, elle, s’était formée en octobre, mais avait atteint la catégorie 5 au mois de novembre. Ses vents maximums avaient dépassé les 277 km/h.
L'ouragan le plus neigeux
L’ouragan Noel, en 2007, a causé de nombreux dégâts dans l’Est canadien dont au Québec.
Alors qu’il était devenu une tempête extratropicale le 3 novembre, il a gardé une forte intensité avec des vents de la force d’un ouragan lorsqu’il a touché terre tout près de Yarmouth le 4 novembre.
Des rafales de plus de 130 km/h, des vagues de 17 mètres et plus de 100 mm de pluie ont été observés en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick.
Au Québec et au Labrador, Noel a apporté de la neige : de 30 à 60 cm, non confirmés, seraient tombés en Gaspésie et jusqu’à 25 cm au Labrador.