Des vestiges de guerre freinent le combat des pompiers

Pendant la première canicule intense ayant touché l'Europe cet été, les pompiers ont dû cesser de combattre certains feux de forêt à partir du sol. Les coupables ? Des engins explosifs datant de la Seconde Guerre mondiale.


Comme c’est souvent le cas, après une canicule, les feux de forêt s’activent. L’importante canicule qui a frappé l’Europe au début du mois de juillet en a généré plusieurs. L’un d’entre eux était particulièrement explosif. Il a évolué dans le nord-est de l’Allemagne, à la frontière avec la France. Ce secteur, maintenant boisé, est le site d’un ancien centre d’entrainement militaire. Le sous-sol de la forêt est bourré d’engins explosifs qui remontent à la Seconde Guerre mondiale. Ils se sont retrouvés enfouis par le temps et risquent d’être activés par la chaleur des feux. Ça devient tout un casse-tête pour les sapeurs chargés d’éteindre le brasier. Les risques de voir une de ces bombes dormantes exploser sont très grands. On doit donc faire appel à des hélicoptères pour déverser de l’eau sur les feux. Malheureusement, c’est une situation coutumière en Allemagne, car de nombreuses bombes non explosées sont disséminées sous terre partout à travers le pays.

Même situation en France, où un incendie majeur, qui faisait rage dans la région de Suippes à quelque 160 km à l’est de Paris, a vu plusieurs de ces engins exploser à cause de la chaleur, mettant à risque les sapeurs chargés de combattre les brasiers. Les engins datent de la Première Guerre mondiale. Ils ont été utilisés lors des combats qui ont marqué la région. Chaque année, cinq à six mille de ces engins sont retrouvés et démantelés. Les trois quarts ont été fabriqués pendant la Première Guerre mondiale.


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