Refroidissement planétaire : on a enfin trouvé le coupable

Au cours de la première moitié du sixième siècle, une éruption volcanique majeure a plongé la Terre dans le pire refroidissement planétaire des 2 000 dernières années. Aujourd’hui, la communauté scientifique a mis la main au collet du coupable.


C’est en analysant les glaces du Groenland et de l’Antarctique que cette équipe de scientifiques a pu confirmer la cause du refroidissement le plus intense qu’a pu vivre l’espèce humaine. Leurs résultats, publiés dans Quaternary Science Reviews, dévoilent que le volcan Ilopango, situé à El Salvador, au Salvador, aurait expulsé l'équivalent de plus de 270 km3 de magma et ainsi, laissé un dense nuage de fumée dans l’atmosphère. Aujourd'hui, ce volcan est endormi.

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Courtoisie : Google Maps

Toute cette roche relâchée rend l'éruption historique : il s'agit de la plus importante à survenir au cours des 7 000 dernières années. Toujours selon cette étude, environ quatre ans plus tard, une nouvelle éruption est survenue donnant un second souffle à ce refroidissement. Les quantités de sulfate présentes dans les glaces des pôles ont atteint des pics en 536 et vers 540.

Des conséquences planétaires

Historiquement, l'année 536 est reconnue comme ayant été anormalement froide alors qu'un immense nuage de fumée empêchait les rayons du soleil d'atteindre la Terre et ainsi, réchauffer l'atmosphère. Résultats : les températures globales ont chuté jusqu'à 3,6 °C et ont décimé plusieurs récoltes, majoritairement au nord de l'Europe. Plusieurs populations ont fait face à une famine et des maladies ont pris le dessus. C'est à ce moment où la peste de Justinien a frappé le bassin méditerranéen, dès les années 541. La maladie a décimé plus des dizaines de millions de personnes. Survenue en terrain Maya, l'éruption a aussi été déterminante pour ce peuple.

Le refroidissement de 1991

Plus récemment, le 16 juillet 1990, un tremblement de terre de magnitude 7,8 est survenu au nord-est du mont Pinatubo. Selon la communauté scientifique, il s'agirait de l'événement déclencheur de l'importante éruption volcanique de ce mont en 1991. Elle aurait explusé 10 km3 de magma. Le volcan a aussi relâché une importante quantité de dioxyde de soufre, un niveau record depuis l'éruption du fameux Krakatoa. Ce type de dioxyde devient acide sulfurique une fois entré en réaction avec les particules d'eau. Comme ce fût le cas pour l'éruption d'Ilopango, les rayons du soleil ont été réfléchis plutôt qu'absorbés, ce qui a causé un léger refroidissement mondial. Les températures se sont retrouvées entre 0,5 et 0,6 °C sous les normales.


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