Une nouvelle hypothèse stupéfiante sur le naufrage du Titanic
Bien que cette tragédie ait eu lieu il y a plus de cent ans, quelques éléments restaient inexpliqués. Sachant qu’il y avait des icebergs dans la région, pourquoi le Titanic a-t-il quand même fait route plus au nord ? Pourquoi les secours n’ont-ils pas tous reçu le message de détresse ? Par quel hasard les secours ont-ils trouvé les rescapés à onze kilomètres des coordonnées radiodiffusées par le navire en perdition ? Une chercheure de l’université de Californie à San Francisco a compilé les relevés officiels de la catastrophe et les témoignages des survivants, pour finalement conclure que les observations d’aurores boréales rapportées avaient un lien direct avec le naufrage du Titanic.
Tempête électromagnétique
La chercheuse croit qu’une tempête électromagnétique serait à l’origine de plusieurs éléments qui expliqueraient certaines interrogations subsistant encore aujourd’hui. Cependant, il fallait d’abord prouver qu’une importante perturbation de notre champ magnétique avait bel et bien eu lieu le soir du drame. Il y avait certes les témoignages des rescapés et des secouristes, qui ont affirmé que les aurores étaient bien présentes ce soir-là, mais était-ce assez pour en venir à la conclusion que ce genre de phénomène a joué un rôle de premier plan dans la nuit du 14 au 15 avril 1912 ?
Quand le vent solaire, chargé de particules, interagit avec le champ magnétique de la Terre, on observe alors des aurores, dont la visibilité est reliée à l’intensité du phénomène. Selon l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA), les aurores sont classées selon trois niveaux d’intensité : G1, G2 et G3, cette dernière étant la plus intense. Plus l’activité géomagnétique est intense, plus les aurores seront visibles à de plus basses latitudes. Par exemple, une intensité de G2 sera visible jusqu'à 55° de latitude Nord (plus ce chiffre est bas, plus on s’éloigne des pôles). Si elle atteint le plus haut niveau, elles seront visibles jusqu’à 50° N. Or, le Titanic a sombré à 41° N. À cette latitude, il faut un épisode très intense pour que les aurores soient visibles.
L’importance de déterminer l’intensité
Au moment où le Titanic était en service, le compas était le principal outil de navigation pour se diriger. À l’époque, cet instrument pouvait offrir deux types de lecture erronée : la variation et la déviation. La première se produit lorsqu’un navire passe assez près du pôle magnétique. En 1912, celui-ci se trouvait bien plus au sud qu’il ne l’est aujourd’hui, donc plus près de la route qu’a empruntée le Titanic. La déviation, quant à elle, est la différence entre le pôle Nord magnétique et le nord indiqué par le compas. Les marins de l’époque connaissaient l'existence de ces fausses lectures et savaient comment calculer leurs trajectoires réelles. Le soir du naufrage, la tempête géomagnétique était si importante qu’une simple différence de 0,5° dans le calcul de la trajectoire pouvait faire dévier le bateau d’un kilomètre de la trajectoire voulue. C’est ainsi que l’opérateur radio du Titanic, qui a diffusé sa position après l’impact, a relayé des coordonnées situées à onze kilomètres de leur position réelle. Heureusement, tous les navires dans le secteur subissant le même effet trouveront sur leur chemin les canots de sauvetage du géant des mers, qui étaient pourtant à 11 km du point relayé par l’opérateur radio du Titanic. Ce fut le cas du Carpathia, premier à arriver pour secourir les naufragés.
Même si les bateaux qui voguaient dans les parages et le Titanic, recevaient régulièrement une mise à jour sur la position des glaces dans l’Atlantique Nord, la chercheure croit que cette différence entre la lecture du compas et la position réelle du navire les a poussés tout droit vers un amas d’icebergs, qu’ils croyaient probablement contourner.
Manque de fiabilité des communications radio
C’est bien connu, les fortes tempêtes magnétiques perturbent aussi les systèmes de communication. Des témoignages de l’époque rapportent que les communications du Titanic étaient incomplètes. Certains navires affirment également ne les avoir même pas reçues. Le système radio du Titanic émettait sur une fréquence de 500 kHz. L’onde de communication voyageait dans un mouvement ondulatoire. Chacune de ces ondes avait une longueur de 600 m, ce qui était conforme à la réglementation internationale en matière de communication radio. Les nombreux messages du Titanic auraient dû être entendus par tous les navires qui étaient dans le secteur.