Un méga-tsunami comme une épée de Damoclès au-dessus de l'Alaska

D'ici 20 ans, un méga-tsunami causé par un glissement de terrain risque de se produire dans le sud de l'Alaska.


Les pentes instables du fjord de Barry Arm, près d'Anchorage, sont particulièrement dangereuses. Le mur de glace du glacier Barry a longtemps solidement maintenu les flancs escarpés du fjord en place, mais l'augmentation rapide des températures change la donne. Au fur et à mesure que le mercure se réchauffe, les falaises perdent leur socle glacé et se fragilisent.

Tout un pan de montagne glisse tranquillement vers la surface de l'océan, à l'image d'un glissement de terrain au ralenti. Entre 2010 et 2017, toute cette matière rocheuse aurait glissé de 120 mètres, mais sa progression s'est amenuisée depuis ce moment.

S'il s'écroule brusquement, cela pourrait engendrer un immense tsunami, encore plus destructeur que celui qui avait ravagé l'Alaska en 1958. Lors de cet événement, engendré par un tremblement de terre de magnitude 7,8, des millions de mètres cubes de roches s'étaient effondrés dans l'eau de la baie de Lituya. Ce qui est considéré comme la plus haute vague de l'histoire moderne, d'une hauteur de plus de 518 mètres, en a résulté. Certains témoins ont comparé l'événement à l'explosion d'une bombe atomique.

En considérant l'élévation des sédiments, le volume de la pierre qui glisse tranquillement vers l'océan, et l'angle de la pente, un éboulement dans le fjord de Barry Arm pourrait créer près de 11 fois plus d'énergie que le tsunami de 1958.

Pour le moment, les scientifiques évaluent que le pan de montagne risque donc de s'écrouler dans l'océan d'ici 20 ans. Cependant, la situation est si instable que cela pourrait se produire à peu près n'importe quand.

L'État américain est toujours sur le qui-vive, et surveille attentivement la situation.

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De nombreuses recherches scientifiques sont en cours dans cette région de l'Alaska. Des équipes observent le mouvement de la pente grâce à des satellites, à des données lidar aériennes et à des photos. D'autres élaborent des mécanismes permettant de détecter les vagues d'un potentiel tsunami à l'avance, et d'autres encore étudient le plancher océanique et la bathymétrie afin de comprendre mieux de quelle manière un tsunami pourrait évoluer.

L'installation d'équipements supplémentaires est d'ailleurs prévue dans ce secteur au printemps 2021, afin de mieux prévoir une catastrophe.

Source : NASA


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