Une « mégasécheresse » menace l'ouest des États-Unis
Une étude publiée cette semaine suggère qu’une « mégasécheresse » touche probablement certains États de l’ouest des États-Unis. L’activité humaine et les changements climatiques seraient en cause et le phénomène s’accentuerait.
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont analysé les cercles de croissance de milliers d’arbres. Ils ont ainsi pu identifier des dizaines d’épisodes de sécheresse prolongée survenus dans le dernier millénaire.
Seuls quatre auraient été d’une ampleur équivalente à la période d’aridité qui touche actuellement neuf États américains, dont la Californie, l’Oregon et l’Arizona. La première aurait eu lieu vers la fin des années 800. Les trois autres se seraient déroulées dans les années 1100, 1200 et 1500.
La hausse des températures en cause
Une « mégasécheresse » est une période de sécheresse intense affectant une grande région et pouvant s’étirer sur plusieurs décennies.
Si le phénomène peut se produire de façon naturelle, il semble cette fois que c’est l’être humain qui serait majoritairement en cause.
Depuis le début des années 2000, les températures moyennes ont augmenté de 1,2 °C. Puisque l’air chaud retient plus d’humidité que l’air froid, le sol s’assèche davantage. Les chercheurs estiment que sans cette hausse des températures, la sécheresse actuelle serait environ la moitié moins intense qu’elle ne l’est présentement.
Les conséquences se font déjà sentir dans les régions les plus touchées. Certains réservoirs alimentant en eau les agriculteurs sont à sec et les feux de brousse se multiplient et brûlent des territoires de plus en plus vastes. Si les températures continuent d’augmenter, concluent les auteurs, il sera graduellement plus difficile de se fier à la pluie ou à la chance pour échapper à ces périodes de sécheresse.