Quand juin donne le ton à l'été au Québec

Est-ce que l'été est à l'image du mois de juin au Québec ? Réjean Ouimet répond à la question. Analyse.


En bref :

  • Quand juin est frais : été frais à 50 % ;

  • Quand juin est chaud : été chaud à 76 % ;

  • Quand juin est sec : été sec à 61 % ;

  • Quand juin est mouillé : été mouillé à 69 %.


Juin, baromètre de l'été

Juin, premier mois de l'été météorologique (la saison astonomique commence autour du 20 juin), joue parfois les trouble-fêtes. Au Québec, on l'espère beau et chaud, question de donner le ton avant l'arrivée officielle du temps des vacances estivales. Toutefois, une première séquence plus fraîche pourrait se traduire en une longue période décevante. De fait, juin peut laisser des traces sur l'ensemble de la saison.

« Les attentes sur l’allure de juin sont très légitimes puisque ce mois est extrêmement important pour donner le ton à la saison estivale, affirme Réjean Ouimet, météorologue. C’est donc un argument qui fait en sorte qu’on souhaite un mois de juin chaud. Lorsqu’un patron météo qui tend vers la fraîcheur prend trop d’ampleur, c’est effectivement plus difficile d’inverser ce régime complètement par la suite. Lorsque le mois de juin est plus chaud que la moyenne, l’été est chaud : depuis le début des années 1990, c’est trois chances sur quatre. »

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Fraîcheur rime avec grisaille

Lorsque la fraîcheur s'installe au Québec à cette période de l'année, c'est souvent synonyme de grisaille. En effet, les nuages et la pluie accompagnent des températures plus fraîches. Quand juin est à l'eau, le reste de la saison suit majoritairement la même tendance. Toutefois, l'inverse est aussi vrai : si le mois est sec, l'été risque de l'être également.

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Quand la chaleur se fait attendre

En 2022, les modèles indiquent que la chaleur devrait se faire attendre au Québec. Ici, ce sont des températures entre 23 °C et 25 °C dont on parle. La question se pose : dans quelle mesure l'arrivée tardive des maximums propices à la baignade a-t-elle une influence sur le reste de la saison ? En moyenne, à Montréal, les journées chaudes s'installent pour de bon vers le 11 juin.

« Si la chaleur durable commence après le 18 juin à Montréal, c’est en gros une semaine de retard sur une situation normale, explique Réjean Ouimet. Et l’impact est clair. Depuis 2000, on a six cas de débuts lambins. En 2019, l’été a fini par se replacer, mais il a été plus court qu’un été habituel. À savoir ; le temps perdu en début de saison n’a pas été rattrapé. Un seul autre cas d’été chaud à la suite d'un mois de juin décevant : 2002. Tous les autres étés ont été moches. On parle ici d’une chance sur trois de corriger le tir. »

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