Épis couchés au sol, maïs noirci… la météo malmène les producteurs de grains
La tempête automnale du 1er novembre et la bordée de neige reçue une dizaine de jours plus tard ont ruiné une bonne partie des récoltes de nombreux producteurs de grains. Plus de 50 % du maïs destiné au bétail n’ont pas encore pu être récoltés en raison des effets néfastes de la météo dans les champs.
Avec des épis de maïs couchés au sol en raison des forts vents et d’autres ensevelis sous la neige, les agriculteurs doivent s’armer de patience pour arriver à en ramasser le plus possible.
« Aller battre au champ, c’est relaxant lorsque le maïs est droit, mais cette année, c’est coup après coup qu’on reçoit », affirme Ghislain Beauchemin, copropriétaire de la ferme JN Beauchemin & Fils. « Comme il en reste plus de 50 % à faire chez la plupart des producteurs, le moral est bas. Et tu ne vois pas le jour que ça va finir parce qu’on s'en va vers l’hiver. »
« Quand on arrive avec une année comme cette année, où le 1er novembre, il y a de grands vents qui couchent jusqu’à 70 % d’un champ, il faut se servir de nos pointes de cornes pour ramasser le maïs. Pour battre le maximum de maïs, il faut aller chercher en dessous de la neige, donc il faut le ramasser avec la neige. Il faut souhaiter qu’il fasse -6 et moins tout le temps pour que la neige puisse sortir à l’arrière de la moissonneuse-batteuse », explique l’agriculteur.
Peu de recours s’offrent aux agriculteurs qui ont perdu une bonne partie de leur récolte. Selon M. Beauchemin, il faut avoir perdu la presque totalité de ses récoltes pour être défrayé par ses assurances.
Pénurie de propane
Autre obstacle à la production de grains : la pénurie de propane. Ce gaz est utilisé comme combustible dans les séchoirs à grain.
Les producteurs de grains du Québec affirment qu’il s’agit « d’un procédé indispensable à la conservation, au battage et à la commercialisation de la récolte de maïs et de soya. »