On vient de vivre les journées les plus chaudes de l'histoire
Le 3 juillet a été la journée la plus chaude de l'histoire sur la planète. Le record n'a tenu que 24 heures, car le 4 juillet a été encore plus chaud.
Un record fracassé
Selon le National Centers for Environmental Prediction des États-Unis, jusqu'à tout récemment, le 14 août 2016 était la journée la plus chaude jamais enregistrée sur la planète, avec une température moyenne mondiale de 16,92°. Le lundi 3 juillet, ce record a été battu avec une température de 17,01°. Et tout indique que cette nouvelle marque n'aura tenu que 24 heures, car la moyenne sur toute la planète a atteint 17,18° le mardi 4 juillet. Un écart de 0,17° est énorme pour ce genre de statistique où les changements se mesurent habituellement en centièmes de degré.
Un hiver doux au pôle Sud
Dix-sept degrés peuvent sembler frais alors que le mercure a récemment dépassé les 34° dans le nord du Québec. Mais les mesures comprennent les températures minimales nocturnes, celles des pôles, et celles des endroits qui sont présentement en plein hiver. La base antarctique Akademik-Vernadsky a d'ailleurs mesuré une température record pour juillet de 8,7° en Antarctique. Rappelons que, là-bas, juillet est au milieu de l'hiver.
La plus chaude depuis au moins 100 000 ans
Les données paléoclimatiques ne permettent pas de déterminer des températures quotidiennes. Mais considérant les statistiques générales, il est presque impossible que la planète ait connu une journée plus chaude au cours des dernières dizaines de milliers d'années.
L'Afrique cuit
Le dôme de chaleur qui sévit sur le sud des États-Unis, ainsi que la longue canicule en Chine, où les températures atteignent régulièrement 35°, ont retenu l'attention de plusieurs médias. Mais en Afrique du Nord, la situation est encore plus sérieuse, alors que le mercure a frôlé quelquefois la barre des 50°.
Un danger sournois
La situation est critique dans les régions plus près des tropiques. En deux semaines, trois personnes sont mortes à cause de la chaleur durant des randonnées dans des parcs nationaux américains. Les décès dus à la chaleur ont augmenté de 74 % depuis 1980. Il s'agit maintenant de la principale cause de décès liés à la météo, loin devant les inondations, les ouragans et les tornades.
Un record probablement éphémère
Malheureusement, tout semble indiquer que cette nouvelle marque ne tiendra pas très longtemps. La tendance des températures dans le monde est en effet à la hausse, et ne montre aucun signe de refroidissement.
Avec la collaboration de Catherine Aubry, météorologue
