Les bouleversements climatiques s'invitent au musée

Quels que soient les lieux où l’on regarde, le mot « écologie » est tapissé partout. Que ce soit à la télévision ou sur le Web, les préoccupations environnementales prennent du galon, si bien que les artistes du monde entier s’allient afin de créer des œuvres qui sonnent l’alarme.


L’exposition Écologies : ode à notre planète regroupe 90 œuvres qui s’intéressent entre autres aux thèmes de la déforestation, de la pollution ou encore des effets des activités humaines sur la biodiversité. Celle-ci regroupe différents médiums artistiques, tels que la sculpture, le dessin ou la peinture. « Le fil conducteur de l’exposition, c’est de parler de l’impact de l’humanité sur la planète », explique Iris Amizlev, conservatrice des arts interculturels au Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM).

Si le thème des changements climatiques peut sembler plutôt négatif, l’exposition vise à amener le public à une réflexion sur le développement durable ainsi que sur des solutions afin de parvenir à une conjugaison plus saine de l’humain et de la nature. « Il y a une section qui parle plus de la nature sublime, pour nous rappeler comment c’était avant et comment ça peut redevenir si on fait les choses comme il faut », continue Mme Amizlev.

Le thème de la nordicité

Les territoires nordiques ressentent plus durement les effets des changements climatiques. La preuve : selon les données d’Environnement et Changement climatique Canada, la température moyenne au Nunavut a augmenté de 2,7 °C entre 1948 et 2016, alors que celle-ci n’a augmenté que de 1,7 °C dans l’ensemble du Canada. « Il y a beaucoup d’artistes inuits qui sont en train de créer des œuvres qui en parlent [des effets des changements climatiques dans le Grand Nord] », ajoute la commissaire.

La commissaire Iris Amizlev a donc décidé de mettre de l’avant plusieurs œuvres réalisées par des artistes autochtones issus de territoires nordiques, en plus d'un bon nombre d’artistes canadiens et québécois. L’exposition est présentée au MBAM jusqu’au 27 février 2022. Pour toutes les informations, consultez cette page.

À VOIR ÉGALEMENT : Teneur en oxygène inquiétante pour le golfe du Saint-Laurent