Pourquoi des moutons et des chèvres plutôt que la tondeuse ?
De plus en plus de municipalités en Amérique du Nord et en France expérimentent l'écopâturage, c'est-à-dire le recours aux ruminants, comme les moutons et les chèvres, pour faire le travail des jardiniers ou encore des travailleurs équipés de tondeuses, de sarcloirs et de tracteurs. La pratique est écologiquement et socialement séduisante, mais la science en est encore à établir la vitalité de ces projets.
Des parcs à New York ont remplacé le sarcloir par des chèvres !
Ces chèvres vont, pendant plusieurs semaines, parcourir des parcs de la grande ville pour les libérer de leurs mauvaises herbes et plantes envahissantes.
Ce genre d’initiative s’inscrit dans un courant plus large, celui de l’écopâturage.
Des biquettes ont aussi entamé leur saison au Jardin botanique de Montréal. La municipalité de Pointe-Claire en a aussi fait une modeste expérience en 2018.
Un projet-pilote a également commencé à Edmonton en 2018. La pratique est de plus en plus répandue dans le nord-est des États-Unis et en France.
Les avantages soupçonnés
On présume de nombreux avantages liés à cette pratique, que ce soit pour la tonte ou l'entretien d'un espace vert.
Puisqu’on remplace la tondeuse, le tracteur, le sarcloir et autres outils semblables, il n’y a ni pollution de l’air ni pollution sonore.
On limite aussi du même coup l’usage des herbicides, en plus d’avoir recours à la fertilisation naturelle par le fumier.
Cela n’incite donc pas d’autres espèces à fuir les lieux, préservant ainsi une certaine biodiversité animale et végétale.
Les chèvres consomment aussi les plantes envahissantes et les mauvaises herbes toxiques, desquelles leurs enzymes les protègent, rendant leur repousse bien plus compliquée.
Il est aussi plus facile pour des ruminants de faire un nettoyage en pente, ce qui serait plus difficile pour des jardiniers.
Puisque la nourriture est abondante, les ruminants ont simplement besoin d’eau, et d’un abri en cas de pluie.
Enfin, les ruminants font la joie de nombreux adultes et enfants qui sont souvent nombreux à venir les voir !
Malgré tout, la viabilité économique et l’impact écologique n’ont pas encore été démontrés d’un point de vue scientifique.
Une plus grande période de collectes de données, c’est-à-dire la concrétisation de davantage de projets d’écopâturage ici et ailleurs, sera nécessaire pour établir clairement les avantages et inconvénients de cette pratique.
Source : CNN, Journal Métro, CBC