Si Trois-Rivières m'était conté
Deuxième plus vieille ville francophone d’Amérique du Nord, le passé de Trois-Rivières regorge de riches anecdotes et de récits dont Jean-Philippe Marcotte se fait un plaisir de raconter par l’entremise de ses divers personnages.
Professeur au Collège Laflèche pour le département de tourisme, Jean-Philippe Marcotte est aussi l’homme derrière la compagnie d’animation touristique et de vulgarisation historique, Personare, basée à Trois-Rivières, en Mauricie.
Se traduisant en portugais par « personnage » et en latin par « résonner », la mission de Personare incarne à la fois ces deux définitions, soit « l'histoire qui résonne à travers des personnages incarnés ».
Une passion communicative pour l’histoire
Comprendre les choses, savoir pourquoi là où il y avait une porte autrefois, il y a aujourd’hui de la brique. Comment évolue une ville, comment une région se déploie… c’est ce qui fascine Jean-Philippe Marcotte.
Et, on peut dire que ce dernier est tombé dans la bonne ville lorsque sa famille s’y est installée alors qu’il n’avait que trois ans, car le passé de Trois-Rivières est intimement lié à celui de la province, mais aussi du pays, comme il nous l’explique : « Il y a une multitude de gens importants qui sont passé par ici, dont Jacques-Cartier, Samuel de Champlain, Médard Chouart des Groseilliers et Pierre-Esprit Radisson, les fondateurs de la Compagnie de la Baie d’Hudson, etc. Trois-Rivières a été une ville importante pour la traite des fourrures puis l’exploitation forestière. La première industrie de tout le Canada a aussi été implantée ici. Trois-Rivières, c’est la ville typique pour comprendre l’histoire de la province ».
En écoutant parler le vulgarisateur historique, on ne peut qu’être contaminé par sa passion et tout aussi intrigué par tous les événements et les anecdotes qui ont fait de la municipalité mauricienne ce qu’elle est aujourd’hui. D’ailleurs, c’est ce que préfère ce dernier dans son second métier.
« J’aime bien aborder la « petite histoire » pour que les gens comprennent comment la vie se passait dans le temps. Comprendre pourquoi la ville s’est développée ainsi. Pourquoi les rues sont faites de telle manière. Par exemple, le développement des villages vers le Nord qui est lié à l’exploitation forestière qui s’étendait de plus en plus ».
Des endroits à (re)découvrir
Mais au-delà du récit, il y a aussi les lieux qui permettent d’en apprendre davantage sur l’histoire de Trois-Rivières, mais aussi de s’imprégner de ce qu’est la ville aujourd’hui.
Questionné sur le sujet, l’animateur touristique a réussi à cibler quelques endroits intéressants parmi une (très) longue liste…
__« Juste pour le plaisir de flâner, il y a les cœurs villageois (des villages et des villes fusionnés à Trois-Rivières) qui ont su garder leur cachet d’antan, comme par exemple Pointe-du-lac et son vieux moulin seigneurial. Il y a le secteur Cap-de-la-Madeleine qui est vraiment intéressant aussi. Sinon, peu importe dans quelle section l’on se trouve, la rivière Saint-Maurice est un incontournable. Également, l’île de Saint-Quentin avec ses passerelles et ses sentiers où Jacques Cartier a planté une croix, même si malheureusement, l’érosion a emporté cette portion » cite ce dernier en exemple. __
Sans conteste, la capitale régionale de la Mauricie est une mine d’histoire, dont la richesse décline de plusieurs façons et c’est avec un plaisir constant que Jean-Philippe Marcotte et son équipe aiment la partager… de la plus simple anecdote au grand fait d’histoire à la portée nationale.
Rendez-vous… à Trois-Rivières, en Mauricie !
Avec la collaboration de Julie Perreault