Fin du printemps : si vos attentes sont élevées, vous pourriez être déçus
Maintenant que vos attentes sont élevées, le grand virage pourrait se faire attendre. Prévision.
Départ en douceur
Jusqu'à présent, il n'y a pas de quoi se plaindre en ce qui a trait aux températures. Le printemps au Québec n'a pas trop déçu, surtout après cette poussée de temps doux que la province a connue durant la semaine du 10 avril. De fait, la première portion de la saison s'est déroulée non pas dans la grosse chaleur, mais sous le signe d'une anomalie positive. Le froid est demeuré dans l'ouest du pays, ce qui a donné un peu de répit à la Belle Province. En ce qui concerne les précipitations, mis à part le verglas, la situation s'est avérée relativement tranquille.
Pour les six semaines restantes, le printemps ne devrait pas produire de grands coups d'éclat. « D’ici la fin mai, les températures vont globalement être au-dessus de la normale, mais moins qu’au cours de la première tranche, explique Réjean Ouimet, météorologue. Soit jusqu’à 1 °C au-dessus de la norme. En gros, une anomalie coupée au tiers si on compare avec la période que nous venons de vivre. »
Une suite discrète
Le positionnement du vortex polaire au nord vers le lac Supérieur laisse entrevoir des descentes d’air froid sporadiques. La fréquence des précipitations dépendra de la trajectoire empruntée par les vents forts en altitude. Un contexte météo actif pourrait survenir occasionnellement. Ce ne serait pas le scénario dominant.
Oscillations printanières
L'avant-goût de l'été que le Québec a connu la semaine du 10 avril n'était pas là pour de bon. Si vos attentes sont élevées en matière de chaleur, la suite pourrait vous décevoir. Ce changement de paradigme risque de se faire attendre encore un peu.
« Si on a pu en quelque sorte tourner le dos à l’hiver de façon relativement normale dernièrement, le grand virage vers l’été se fera de façon graduelle, prévoit Réjean Ouimet. De fait, le scénario actuel laisse entrevoir des variations plus ou moins rapides dans le jeu des masses d’air. Des retours de fraîcheur sont loin d’être exclus. Des poussées de chaleur aussi. Toutefois, des périodes plus longues de chaleur qui durent sont moins vraisemblables. »
L'espoir renaît
Même si l'été hâtif ne fait pas partie des scénarios envisagés à l'heure actuelle, le Québec devrait voir les températures estivales s'installer de façon durable à temps. Dans le sud de la province, cela survient normalement vers le 20 mai.
Avec la collaboration de Réjean Ouimet et Kevin Cloutier, météorologues.