Doit-on tuer des chats pour sauver la faune sauvage ?
Une étude pointe du doigt le rôle dévastateur des chats domestiques et sauvages et d'autres mammifères importés par l'Homme dans les écosystèmes autour du monde. Selon elle, un contrôle de la population est urgent si l'on veut préserver des centaines d'espèces menacées.
Cette étude cible les félins donc, mais aussi les chiens sauvages, les cochons, les chèvres ou encore les rats importés sur les îles du monde entier. Pourquoi les îles ? Car elles sont à la fois des havres de biodiversité et des espaces parmi les plus fragiles : 41 % des espèces de vertébrés terrestres les plus menacées évoluent en milieu insulaire. De manière générale, les îles ont connu des éradications massives d’oiseaux, de petits mammifères et d’amphibiens au cours des derniers siècles, et ce en grande partie à cause d'espèces invasives qui ont bouleversé les équilibres locaux. Beaucoup de ces espèces sont endogènes, c'est-à-dire que l'entièreté de leur population a évolué en isolation et se trouve donc à un seul endroit. Certaines campagnes d'abattage ont déjà eu lieu dans le monde, comme en Géorgie du Sud, une île britannique située dans l'océan Atlantique : un succès, puisque le morceau de terre a été déclaré sans rat pour la première fois en 200 ans. Chaque année, les 96 millions de chats domestiques couplés aux chats sauvages tuent entre un et quatre milliards d’oiseaux, rien qu’aux États-Unis.
Source : PLOS ONE (Étude)
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