La Russie et la Chine veulent construire un réacteur nucléaire sur la Lune

En 2012, la NASA a lancé « Krusty », un projet semblable. La course au nucléaire sur la Lune est lancée.


Besoin d'énergie

Aucun humain n'est allé sur la Lune depuis la fin de la mission Apollo 17, le 14 décembre 1972. La mission Artemis de la NASA devrait y envoyer des astronautes en 2026. Les agences spatiales russes et chinoises ont aussi planifié des missions habitées en 2030 et 2031. L'objectif à long terme est d'y construire des installations durables. Un obstacle majeur est le manque de sources d'énergie sur la Lune. Selon la plupart des experts, des panneaux solaires seraient insuffisants, puisque la surface lunaire est éclairée par le Soleil de façon intermittente.

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Image : NASA

Gare à la fusion

Pour remédier à ce problème, les agences spatiales russes et chinoises ont annoncé un projet commun et audacieux : construire un réacteur nucléaire sur la Lune. Le réacteur nucléaire serait construit de façon automatisée, donc sans intervention humaine. La mise en œuvre du projet est prévue pour 2033. Il resterait cependant un détail à régler : le refroidissement du réacteur nucléaire. Sur la Terre, les réacteurs sont refroidis par des millions de litres d'eau, ce qui est évidemment impossible sur la Lune. Le contrôle thermique serait crucial, car sur la surface lunaire, la température peut passer de 125° à -130°. Une surchauffe peut entraîner la fusion du cœur du réacteur nucléaire, ce qui causerait une catastrophe. Personne ne veut d'un autre Tchernobyl sur la Lune.

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