Presque tout le Québec en niveau d'alerte extrême
La province est sur le qui-vive : quinze incendies en zone intensive, dont un hors de contrôle, brûlent actuellement sur le territoire. Un risque de feu extrême plane sur pratiquement tout le Québec méridional.
Depuis le début du mois de mai, la pluie a brillé par son absence pour plusieurs régions du sud et du centre du Québec. La région métropolitaine a reçu à peine 15 % de ses précipitations habituelles, et la ville de Gatineau a battu un record de temps sec vieux de 75 ans.
Cette sécheresse a ensuite été exacerbée par l’épisode caniculaire qui s'est invité dans les premiers jours de juin. Tous les éléments sont donc réunis pour créer un terreau fertile pour les feux de forêt.
La majorité du Québec peinte en rouge
Presque toute la province demeure sous alerte rouge, alors que le risque d’incendie reste extrême pour la majorité des secteurs et devrait se poursuivre en début de semaine.
En date du 13 juin, la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) répertoriait quinze incendies toujours actifs en zone intensive et cinq feux en zone nordique.
Crédit photo : Chantier Micouac-Saguenay, Lep'titDuboisinc Steeve Dubois / Facebook
Parmi ceux-ci, un incendie situé dans les MRC de Maria-Chapdelaine était toujours considéré comme étant hors de contrôle. Cet incident avait d’ailleurs été engendré par la foudre. Par ailleurs, Environnement Canada a émis une alerte concernant la qualité de l’air pour les secteurs de Chutes-des-Passes — réservoir Pipmuacan. Des niveaux élevés de pollution atmosphérique sont prévus au cours des prochains jours.
La SOPFEU a même demandé l’aide de collègues en provenance du Nouveau-Brunswick, de l’Alberta et de la Colombie-Britannique. Ainsi, près de 200 pompiers forestiers sont arrivés depuis vendredi pour combattre les multiples incendies. De plus, six avions-citernes et un avion d’aéropointage en provenance de l’Alberta ont aussi été appelés en renfort.
L’interdiction de faire des feux à ciel ouvert en forêt, émise par la SOPFEU le 9 juin dernier, demeure en vigueur pour presque tout le territoire québécois, à l’exception de l’Estrie, de la Montérégie et d’une partie de Chaudière-Appalaches, et ce, pour une période indéterminée.
Environ 354 incendies ont été répertoriés jusqu’à maintenant depuis le début de l’année et ceux-ci ont brûlé près de 7 062 hectares, soit 72 fois la superficie des plaines d’Abraham.
Mauvaise qualité de l'air possible
Les vents d’environ 40 km/h pourraient amener de la fumée jusqu’aux abords de la Capitale-Nationale, de même qu’au sein de la ville de Saguenay. Si aucun avertissement n’a été émis en ce sens pour le moment, la qualité de l’air pourrait tout de même s’en trouver diminuée. Les personnes souffrant d’un trouble respiratoire ou de maladie chronique, comme l’asthme, devront donc être particulièrement prudentes.
Une bande de pluie salvatrice
Toutefois, un corridor de dépressions s’installera tout doucement dès dimanche soir sur la province. Ainsi d’ici mercredi, jusqu’à 40 mm de pluie pourraient tomber sur l’Estrie et même jusqu’à 75 mm pour les secteurs de la Basse-Côte-Nord. Quant aux régions qui ont été plus éprouvées par la sécheresse et les feux, ceux-ci devraient recevoir entre 10 et 20 mm de pluie, ce qui pourrait améliorer la situation des incendies qui a cours.