Si l’hiver est doux, le printemps risque d’être...
Dans quelle mesure les conditions atmosphériques qui ont prévalu au cours de l'hiver peuvent-elles devenir un prédicteur de l'allure du printemps ? Réjean Ouimet a observé des saisons semblables afin de déterminer ce que ces hivers ont annoncé. Les résultats de l'analyse sont probants.
Le passé pour prédire l'avenir
Il faut retourner dans le passé pour tenter de déterminer à quel genre de printemps le Québec aura droit. En observant les conditions atmosphériques et les principaux acteurs qui ont modulé le cours de l'hiver cette année, on peut retracer des situations semblables qui se sont produites il y a quelque temps. Depuis 1989, on a identifié onze références. Le résultat est partagé : six printemps doux contre cinq moins intéressants. En ce qui a trait aux précipitations, même conclusion : six printemps secs et cinq mouillés.
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L'influence du Pacifique
Le phénomène La Niña d'intensité modérée a influencé l'hiver au Québec cette année, avec une tendance à l'affaiblissement ce printemps. Si l'on considère sa présence en tant que facteur influant, la conclusion s'avère probante en ce qui a trait aux températures : cinq printemps doux et un seul plus froid. Pour les précipitations, c'est du 50/50.
Dans l'Atlantique
Un autre influenceur de taille se trouve dans l'Atlantique. La configuration atmosphérique dominante a favorisé un blocage au Groenland, ce qui n'est pas une bonne nouvelle pour avoir de la douceur au Québec. Comme le phénomène est plus ponctuel, il convient de considérer les mois au lieu de la saison en entier. Depuis 1990, en effet, le froid domine par une mince majorité. Dans le cas qui nous intéresse, on s'attend à un mois d'avril plus froid que la normale.
Après la douceur, la douceur
L'hiver 2020-2021 a été marqué par un temps relativement doux. De fait, le mercure s'est surtout maintenu au-dessus de la normale. Or, depuis 1990, quinze hivers ont été plus chauds que la moyenne. Dans ce contexte, les facteurs qui modulent la saison froide ont tendance à laisser des traces qui perdurent au printemps. La logique est respectée dans la majorité des cas. C'est précisément ce que l'on se souhaite en 2021.