Les hivers du Québec ne seront plus jamais les mêmes
Nos hivers québécois ont changé considérablement au cours des dernières années. Voici trois aspects qui ont évolué dans le temps par rapport à cette saison.
1. Les hivers très souvent décalés et plus courts
De plus en plus souvent, les premiers signes de l'hiver n'arrivent pas lors du solstice. Depuis 2010, les hivers ont été hâtifs 3 fois et en retard 5 fois. En moyenne, la saison arrive en retard de 10 à 15 jours. Les fins hivernales restent beaucoup plus variables, mais au cours des années, la saison s'est terminée plus rapidement 5 fois au cours des dix dernières années.
2. Beaucoup moins de neige qu'avant ?
Entre la fin du 19e siècle et aujourd'hui, les quantités de neige reçues ont baissé d'un mètre. En effet, pour Montréal, les chutes de neige sont moins nombreuses de 30 %. Bien que le chiffre puisse sembler impressionnant à première vue, ces quantités continuent de tomber sur la province, mais en pluie, dont les averses sont plus présentes de 40 %.
Ce qui peut paraitre ironique, c'est que les énormes bordées de 40 cm et plus semblent devenir plus fréquentes.Entre les décennies d’avant 1995 et depuis, leur nombre a explosé. On en compte 5 fois plus à Montréal et 7 fois plus à Québec. Ceci s'explique par le fait que l’atmosphère se réchauffe et recèle plus d’humidité. Les perturbations seraient également plus puissantes que celles des dernières années.
Finalement, les hivers gardent encore suffisamment de températures froides que ces fortes précipitations restent et tombent en neige. Résultat: paralysie garantie sur les routes puisque par ailleurs, il neige en général moins souvent qu’avant.
Le froid en voie de disparition
Depuis 100 ans, les hivers se sont réchauffés de 1 à 2 degrés. Résultat? La province connait deux fois moins de jours entre -20 et -30 degrés et deux fois plus de jours au-dessus du point de congélation.
Par contre, en consultant les statistiques des 20 dernières années, on voit que des hivers plus froids sont encore possibles.
En résumé, bien que le froid soit mien présent que d'habitude, lorsqu'il est là, il marque davantage. Ce qui fait qu'on perd de vue le fait que la saison froide n'est plus présente de façon régulière.
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