Un mois d'octobre totalement exceptionnel
Octobre 2022 aura été le plus chaud mois d'octobre jamais connu dans l'est du Québec. À l'effet « wow », s'ajoute le fait que cette chaleur exceptionnelle se soit manifestée dans la seconde moitié du mois.
Si un creux de vague a caractérisé le début d’octobre, la tendance a ensuite changé du tout au tout. Pas moins de deux journées sur trois se sont conclues avec un mercure diurne au-dessus des normales saisonnières.
Trois poussées de chaleur
Octobre s’est articulé autour de trois poussées de chaleur : la première, du 4 au 7; la deuxième, du 11 au 17; et la grande finale, du 21 au 26 octobre. Cette dernière a été digne d’une fin d’été, avec le retour surprenant de l’humidex (qui a tout de même atteint les 30 à certains endroits). Un phénomène aussi tardif ne s’était pas produit depuis la fin des années 1970. Plusieurs records de chaleur ont également été fracassés, et ce, un peu partout sur le territoire.
Quatorze jours se sont conclus avec un mercure égal ou supérieur à 20 °C, alors que la moyenne québécoise se situe autour de neuf jours.
L’est du Québec a été particulièrement choyé : le mois se termine avec des températures moyennes de près de 4 °C au-dessus de la normale – une différence remarquable. Cela confirme une tendance lourde en faveur de la chaleur, pour l'est de la province.
Octobre à l'envers
C’est le monde à l’envers : la deuxième moitié du mois a été plus chaude que la première, alors que c’est normalement l’inverse qui se produit. En moyenne, le Québec perd près de 4 °C entre les 15 premiers jours et les 15 suivants.
Alors que la neige s’invite généralement en deuxième portion de mois dans le sud du Québec, elle s’est faite discrète. Les gels ont aussi été particulièrement tardifs, notamment à Montréal et à Rimouski (où, en date du 29 octobre, on n'a toujours pas atteint cette marque).
Exceptionnellement ensoleillé
Le soleil a également été au rendez-vous. Avec près de 200 heures d’ensoleillement au tableau, octobre 2022 est devenu l’un des plus radieux des dernières décennies. En effet, les tempêtes ont surtout touché l’extrême nord du Québec, épargnant les régions plus peuplées. De manière générale, octobre se termine avec moins de précipitations que d’habitude. L’exception à la règle : la Côte-Nord, où un généreux système a permis d’obtenir de bonnes quantités de pluie vers le milieu du mois.