Le mois de juillet pourrait passer à l'histoire

Avec presque 300 mm de pluie reçus depuis le début du mois, Sherbrooke pourrait bientôt battre un record absolu. Prévision.


La majorité du Québec connaît un excédent de pluie depuis le début du mois. Les régions du sud, du centre et de l’est dépassent de loin les normales de saison. Seul, l’ouest de la province semble avoir été épargné.

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Des pluies records

L’extrême sud de la province est particulièrement touché par cette anomalie. En Estrie, Frelighsburg et Sherbrooke enregistrent déjà près de 300 % de leur valeur habituelle en juillet. Avec 289 millimètres de pluie reçus, la capitale estrienne bat largement son record mensuel de 1974 et pourrait bientôt enregistrer un nouveau record absolu. La dernière marque remonte au mois d’août 2006 et s’élève à 305 millimètres.

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Avec quelques jours encore au mois de juillet, elle pourrait facilement recevoir la quinzaine de millimètres qui la sépare de l’ancien seuil. Les prochains jours devraient aider en ce sens puisque de nouveaux épisodes de pluie sont attendus.

Un corridor de précipitations

Une combinaison de plusieurs facteurs favorise ce surplus de précipitations. Le haut taux d’humidité présent dans l'atmosphère y est pour beaucoup. En plus d’accentuer la chaleur ressentie, il augmente la quantité de précipitations reçue au passage des orages.

Un autre facteur important est le contexte atmosphérique qui plane sur le Québec depuis le début du mois. Un vaste creux, bien campé à l’ouest de la province, a permis la création d’un véritable corridor de précipitations. Conséquence? Certaines régions ont été très exposées aux perturbations.

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Risque d’inondations et de crues subites

Les conséquences de toute cette pluie sont nombreuses. Les sols déjà saturés ne peuvent pas absorber le surplus d’eau, de même que les cours d’eau qui atteignent des niveaux élevés. Ces phénomènes sont particulièrement accentués lors d’orages violents où une grande quantité de pluie se déverse en très peu de temps. Les résidents de Joliette se souviennent sans doute du 21 juillet dernier lorsque 100 mm sont tombés en seulement quelques heures, inondant plusieurs routes.

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Le dernier épisode de pluies diluviennes en Nouvelle-Écosse nous rappelle que cette anomalie ne s’arrête pas à la frontière québécoise. Pour rappel, plus de 300 mm se sont abattus samedi 22 juillet sur plusieurs secteurs de la Nouvelle-Écosse, provoquant des crues historiques.

Avec la collaboration de Nicolas Lessard, météorologue.


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