Le plus gros iceberg en voie de disparaître ?
Avec une troisième cassure la semaine dernière, selon les images satellites de la NASA, un questionnement se présente à savoir si ce n’est pas le début de la fin pour l’un des plus gros icebergs de l’Antarctique, le A68.
En effet, en juillet 2017, cette grosse masse s’est séparée du plateau de glace Larsen C du continent. À l’origine, elle avait une superficie de 5800 kilomètres carrés, soit supérieure à celle de l’Île-du-Prince-Édouard. Un deuxième morcellement, soit la séparation d’un morceau de 50 kilomètres carrés, s’est déroulé dans ce même mois, et a dérivé au large en 2018. Le deuxième morceau, d’une superficie de 175 kilomètres carrés, s’est séparé de la masse le 21 avril 2020. A68 occupe désormais une superficie d’environ 5000 kilomètres carrés.
Lors de cette récente séparation, le glaciologue suédois Adrian Luckman s’est alors demandé sur Twitter si nous étions rendus au début de la fin de cette masse de glace. Il mentionne également qu’étant donné la largeur considérable du morceau venant de se séparer, il devrait probablement recevoir un nom sous peu, probablement le A68-c.
Lorsqu’il s’est séparé du plateau de glace, cet iceberg était le plus gros mondialement. Un titre qu’il tient toujours. Le plus gros enregistré par satellite reste toujours le B15, qui s’est séparé du plateau de glace Ross, faisait plus de 11 000 kilomètres carrés.
Quand le A68-c dérivera au large, les eaux de plus en plus chaudes créeront des fissures, et ce, jusqu’à l’éventuel engloutissement complet qui prendra du temps, étant donné que les plus petits morceaux sont en général plus résistants.