L’humidité peut-elle rendre votre course à pied impossible ?
On parle souvent de la chaleur et de ses effets pervers sur notre performance sportive, mais qu’en est-il de l’humidité ? Peut-elle être trop accablante, et même dangereuse pour les adeptes de course à pied ?
Une étude réalisée sur des coureurs a démontré que selon le taux d’humidité dans l’air, leur performance n’était pas la même. Plus il est élevé, plus les coureurs étaient épuisés rapidement. L’été, la valeur de l’indice humidex, cette formule qui combine la chaleur et l’humidité, est très importante à prendre en considération avant de prévoir une course à pied.
Les chercheurs ont demandé aux sportifs de courir à cinq reprises une épreuve de vitesse jusqu’à épuisement. Cette épreuve était relevée après avoir couru 60 minutes sur un tapis. La température était toujours maintenue à 31 degrés, mais le taux d’humidité variait de 23 %, 43 %, 52 %, 61 % et 71 % pour la dernière portion de la course.
Quand le taux d’humidité se situait à 23 %, l’épuisement des sportifs avait lieu à partir de douze minutes. À 50 %, les coureurs étaient épuisés en moins de huit minutes. Mais c’est quand le taux d’humidité était entre 61 % et 71 % que l’épuisement avait lieu en moins de six minutes et que les coureurs vivaient une réelle sensation d’inconfort.
Qu’est-ce qui explique cette difficulté ?
Quand le taux d’humidité était plus élevé, les chercheurs ont constaté une augmentation de la température corporelle des coureurs ainsi qu’une plus grande fréquence cardiaque. Autrement dit, avec un humidex élevé, la température corporelle augmente. Le stress ainsi créé provoque l’accélération des battements cardiaques. Le cœur cherche à compenser la perte de l’équilibre thermique et à répondre à l’intensité de l’exercice. L’accélération du rythme cardiaque et de la respiration peut conduire à l’épuisement.
Les cas d’hyperthermie peuvent aussi être provoqués quand l’effort est trop demandant, et se traduire par des vomissements, des coups de chaleur, des malaises et d’autres symptômes.Les résultats démontrent que l’enjeu de courir dans une ambiance chaude et humide nuit non seulement à la performance, mais affecte également la santé.
À partir de quel taux d’humidité doit-on limiter nos activités physiques ?
Le corps se refroidit par la transpiration afin de maintenir une température corporelle stable et éviter d’avoir trop chaud. Plus il fait chaud, plus le corps doit travailler afin d’accélérer le phénomène de transpiration. Quand le taux d’humidité dans l’air est présent, le métabolisme de sudation nécessite plus de temps, car la transpiration s’évapore moins vite. Puisque l’air est déjà saturé de vapeur d’eau, le refroidissement ne peut pas s’effectuer normalement. Cela devient donc inconfortable et même dangereux.
Lorsque le ressenti se situe entre 30 et 39, c’est un début d’inconfort, à partir de 40, on peut avoir une sensation de malaise généralisé. Il est totalement déconseillé, car dangereux, de faire des activités à partir d’une température ressentie de 46.
La fraîcheur est souhaitée pour courir un marathon
Une autre étude démontre que la température idéale pour des coureurs d’un marathon d’un kilomètre, qu’ils réalisent en moins de quatre minutes, est de__ trois degrés Celsius__. Tandis que pour un athlète standard qui parvient à courir un kilomètre en six minutes, la température parfaite est plutôt de six degrés.