Ce facteur ralentira l'arrivée de l'hiver
Ce n'est plus un secret, la saison hivernale a de la difficulté à s'installer de manière définitive au Québec. Un élément lui met effectivement des bâtons dans les roues : la chaleur inhabituelle en Arctique.
L'Arctique canadien surchauffe, en ce moment, et le Nunavut est aux premières loges. En réunissant toutes les stations météorologiques du territoire nunavutois, près de 135 records quotidiens ont été fracassés au cours du seul mois d'octobre. Octobre 2021 accède donc à la première place du podium des plus chauds jamais enregistrés pour de nombreuses régions. Les températures sont près de 10 °C plus chaudes qu'à l'habitude, ce qui entraîne un déficit de glace important.
Toute cette chaleur, emmagasinée dans l'eau de la région arctique depuis des mois, tend à se relâcher. En effet, l'eau a une capacité thermique assez élevée, ce qui fait qu'elle diffusera relativement lentement la chaleur - et agit comme un agent tempérant.
Il est donc plus ardu pour la glace de se former dans l'Arctique, en raison de cette diffusion de tiédeur.
Une construction hivernale retardée
Résultat : l'hiver a de la difficulté à se bâtir dans le nord du continent. Les gels au sol et les premiers flocons accumulent du retard et ce, partout sur le Québec méridional.
Les masses d'air froid qui atteignent nos latitudes sont moins solides qu'à l'habitude, ce qui fait que le mercure descend de manière moins prononcée. Elles manquent d'aplomb.
Tout indique que cette tendance à la douceur se poursuivra pour les prochaines semaines. La fin du mois de novembre pourrait cependant voir un revirement de situation assez important : l'hiver pourrait arriver sur les chapeaux de roues. Malgré tout, un hiver doux est sur les radars.