Voici l'un des endroits où la neige est entreposée à Montréal

Le Québec est reconnu pour ses importantes chutes de neige : chaque hiver, plusieurs centaines de centimètres de neige s’accumulent aux quatre coins de la province. Environ deux millions de mètres cubes sont acheminés au site de dépôt à neige Angrignon, l’un des plus importants sites de la métropole.


En entrant sur le site de dépôt, une gigantesque montagne de neige nous entoure. Des dizaines de souffleuses et camions s’affairent à bonifier le couvert neigeux de la montagne qui, même si elle se trouve dans l’arrondissement LaSalle, est bien visible à partir du centre-ville. « C’est l’une des plus grosses montagnes de neige qu’on a à Montréal pour entreposer la neige qu’on enlève des rues », explique Philippe Sabourin, porte-parole administratif à la Ville de Montréal. En deuxième place du podium, on retrouve le site de dépôt dans l’arrondissement Anjou, qui entrepose environ 1,5 million de mètres cubes annuellement.

Il y a quelques dizaines d’années, la méthode d'élimination de la neige n'était pas consciente des impacts sur l'environnement, nous explique le porte-parole. « Jusque dans les années 90, la neige était envoyée directement dans le fleuve. Maintenant, c’est éliminé dans le respect de l’environnement », ajoute M. Sabourin. Une fois la neige recueillie des rues, elle est soufflée dans les camions pour être ensuite transportée jusqu’à un site de surface. Une fois la neige fondue, l’eau est acheminée à une station d’épuration pour ensuite retrouver son chemin vers le fleuve Saint-Laurent.

Un mois sans neige

Même lorsque les températures augmentent, le site demeure garni presque toute l’année. « La neige se compacte avec les mois en raison du sel d’épandage, c’est pourquoi la fonte peut s’étendre jusqu’en août, même début septembre, avant qu’il n’y ait plus de glace ou de neige », note André Marcotte, contremaître des opérations au dépôt à neige Angrignon.

En septembre, les résidus sont nettoyés, et les équipes de la Ville trouvent parfois quelques surprises qui s’étaient cachées dans l’énorme montagne de neige. « Parfois, les camionneurs perdent leur porte arrière et c’est difficile de la retrouver immédiatement. On doit les appeler plusieurs semaines plus tard ou au printemps pour qu’ils reviennent chercher leur porte », ajoute-t-il en riant.

Tout ce qui peut être trouvé dans la rue peut donc se frayer un chemin jusqu’au site, comme des bûches de bois, des pneus ou encore des sacs poubelle. Comme dernière étape, la pierre et la terre qui restent au sol doivent être éliminées puisqu’elles sont contaminées. Au début du mois de novembre, le sol redevient complètement plat, prêt à accueillir les premières neiges !

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