Voici pourquoi le verglas est un phénomène dangereux
Le Québec enregistre 40 jours de verglas au cours d'hiver, en moyenne. On peut le qualifier de mineur, modéré ou majeur. Si ce type de précipitation s'avère désagréable, il est aussi très dangereux. Les explications de notre expert.
En bref:
Tous les types de verglas représentent un danger;
Un épisode mineur cause surtout des accidents;
Un verglas modéré cause des pannes et des accidents;
Une tempête de verglas majeure cause des dommages importants.
Peu importe l'intensité d'un épisode de verglas, il faut toujours s'en méfier. Le danger devient omniprésent dès que les conditions atmosphériques sont favorables à la formation d'une couche de glace parfois indécelable. Voici trois situations qui définissent bien les épisodes de pluie verglaçante au Québec.
Le mineur
Le 1er décembre 2015, à Montréal, le mercure est à 0 °C. Une petite pluie arrose la métropole en fin d'après-midi. À certains endroits, la configuration du sol en pente permet au bitume de se refroidir suffisamment pour qu'une mince couche de glace invisible se forme. Le résultat est catastrophique : de nombreuses chutes et fractures sont rapportées. Ce type de verglas cause rarement des dommages aux arbres et aux fils électriques. Il provoque peu de pannes d'électricité et dure en moyenne trois heures.
Le modéré
Un verglas modéré dure généralement plus longtemps et les températures au sol sont plus basses. L'épaisseur de la glace varie entre 10 et 20 mm. De fait, la pluie verglaçante à -10 °C, c'est tout à fait possible. Il existe toutefois un cas fréquent où les épisodes de cocktails météo rendent les conditions particulièrement dangereuses. Lorsque le mercure à la hausse remonte au-dessus du point de congélation et que le verglas se transforme en précipitations liquides, l'eau recouvre la couche de glace qui s'est accumulée durant quelques heures. La surface devient une véritable patinoire. Alors que cette eau donne une fausse impression d'adhérence, le risque de chutes et de dérapages augmente.
Le majeur
Un épisode majeur est généralement marqué par l'entrée en scène du vent. Les accumulations de glace atteignent deux à trois centimètres sur les arbres et sur les structures, comme les fils électriques et les poteaux. Les pannes d'électricité se multiplient par dizaines de milliers : les vents forts vont casser les branches et faire voler les plaques de glace. La fameuse tempête de verglas de 1998 rappelle de mauvais souvenirs : pannes d'électricité majeures durant plusieurs semaines dans certaines régions du Québec ; plus de 100 mm de verglas en quelques jours.