Vous ne rêvez pas, le Québec est plongé dans une situation anormale
C’est un été pour le moins mouvementé au Québec, et particulièrement en ce qui a trait à la pluie. Analyse.
Depuis le début de l’été, la province est très humide. Les effets de toute cette eau dans l'atmosphère sont nombreux : des ressentis plus élevés, davantage de nuages et une augmentation des quantités de précipitations, entre autres. C’est cette dernière conséquence qui nous intéresse, puisqu'elle a pris des proportions remarquables depuis le début du mois.
Des pluies presque records
L’exemple est éloquent si on s’intéresse à juillet. En date du 16, les quantités de pluies reçues à Montréal, à Québec, et à Sherbrooke sont largement au-dessus des normales du mois. Elles atteignent même plus du double pour la capitale d’Estrie. Plusieurs records pourraient être dépassés, alors que nous sommes à la moitié du mois seulement. Sherbrooke a d'ailleurs déjà battu son ancien record établi en 1995.
L’excès d’humidité joue un rôle dominant dans cette anomalie. Elle a notamment permis le déversement de plus grandes quantités de précipitations au passage des orages. Mais tout n’est pas le fait des orages. Certains systèmes plus gros et plus lents ont également contribué à augmenter ces chiffres.
Quelques dates marquantes
Du 9 au 11 juillet : Le passage d’un système déverse d’importantes quantités de pluie sur l’extrême sud de la province puis se déplace vers l’est. On a reçu plus de 140 mm localement en très peu de temps causant de nombreux dégâts, dont le débordement de cours d'eau en Estrie. À noter que ce genre d'évènement est rare en juillet. Il est plus typique au printemps, lorsque la fonte de la neige exerce déjà de la pression sur les bassins.
Le 13 juillet : des orages violents accompagnés d'une tornade confirmée secouent le sud de la province. Ils déversent plus de 100 mm de pluie par endroits.
Des conséquences importantes
Les conséquences de toute cette pluie ne se reflètent pas qu'à travers des records. Plusieurs municipalités étaient aux premières loges de ces épisodes de pluies diluviennes. Tour à tour, les secteurs touchés ont pu subir des crues subites, des inondations ou encore des glissements de terrain. Dans les plus grandes villes, on a pu voir des refoulements d’égout ainsi que des inondations de parties souterraines de la ville, dont le métro de Montréal.
Avec la collaboration de Kevin Cloutier, météorologue.