La glace noire, un danger très sournois
Selon le Groupement des assureurs automobiles (GAA), les collisions sur la route augmentent de 30 % en hiver. Certaines conditions météo favorisent la formation de la glace noire, ce qui peut entraîner des dérapages.
La glace noire a tendance à se former aux intersections des rues. « Le véhicule va s’arrêter, faire un peu de chaleur sur une glace qui va être [sur la chaussée]. En quittant, ça va faire une plaque de glace, et c’est là qu’on va observer le plus d’accidents », explique Nicolas Ryan, porte-parole à CAA-Québec. Arriver trop rapidement à l’intersection peut donc être très dangereux. « Parfois, malheureusement il n’y a plus rien à faire. C’est donc en amont qu’il faut se préparer. Il faut adapter sa vitesse et prévoir une distance plus large entre tous les véhicules », ajoute-t-il.
Conditions météo
« Le danger de la glace noire, c’est l’effet de surprise », note Réjean Ouimet, créateur de contenu à MétéoMédia. Certaines conditions météo favorisent la formation de ce danger sournois. « Elle va se former en fin de soirée et jusqu’en fin de nuit, lorsque le point de rosée est sous zéro et que la température n’est pas loin du point de congélation en fin de journée », ajoute-t-il. Autres moments propices : lorsque le temps est brumeux, pendant ou juste après la tombée de précipitations verglaçantes, ainsi que lorsqu’il y a peu de vent pour favoriser l’évaporation sur la chaussée.
« La saison de la glace noire débute en novembre ou au début décembre et se termine à la fin de l’hiver, soit en février ou mars », note M. Ouimet. Celle-ci a également des chances de coller à la chaussée pendant ou au terme de redoux hivernaux ou lors de périodes où le thermomètre affiche une valeur qui varie de part et d'autre du point de congélation. Les voies élevées, les viaducs et les ponts bas font notamment partie des endroits à surveiller.
Selon le spécialiste, il est important de se méfier quand « il y a un reflet plus prononcé qu’à l’habitude des objets ou des phares de votre véhicule, s’il y a du givre au départ de la voiture et si la température dans l’automobile est sous le point de congélation », conclut-il.
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